Le cardinal Alencherry retrouve son archidiocèse
Après avoir quitté sa charge d’archevêque catholique de rite syro-malabar d’Ernakulam-Angamali (Inde), il y a un an, à la suite d'accusations de mauvaise gestion financière, le cardinal George Alencherry a finalement été lavé de tout soupçon et réintégré dans ses fonctions, le 27 juin 2019.
L’Eglise catholique de rite syro-malabar est la plus représentée en Inde : avec plus de trente diocèses dans le pays, elle revendique plus de cinq millions de membres. Son siège est à Ernakulam, dans l’Etat du Kerala, au sud de l’Inde.
L’affaire commence en février 2018, lorsqu’un groupe de prêtres, menés par les deux évêques auxiliaires du cardinal - Mgr Sebastian Adayanthrath et Mgr Jose Puthenveetil - ont dénoncé la vente frauduleuse d’un terrain appartenant à l’Eglise, transaction qui aurait fait perdre 8,7 millions d’euros au diocèse.
Au mois de juin suivant, le cardinal Alencherry était relevé de ses fonctions par le souverain pontife qui nommait comme administrateur du diocèse à titre temporaire, Mgr Jacob Manathodath, évêque syro-malabar de Palakkad (Kerala).
Après plusieurs mois d’une enquête minutieuse, il est apparu que les différents documents portés à charge contre l’ancien archevêque étaient des faux : aussi le 27 juin 2019, le Saint-Siège a-t-il réintégré dans ses fonctions le cardinal Alencherry, et destitué les deux évêques auxiliaires à l’origine des accusations portées contre le prélat.
Ce dernier n’est toutefois pas encore au bout de ses peines : le 28 juin 2019, 150 prêtres du diocèse ont annoncé qu’ils refusaient la décision romaine et qu’il ne se soumettraient pas à leur archevêque.
Le diocèse d’Ernakulam-Angamali risque de connaître un été chaud.
(Source : times of india/la croix - 09/07/2019)