Le cardinal Kasper veut « des pas concrets en vue d’une future coopération »
Le cardinal Walter Kasper, président du Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens, a accordé un entretien début janvier au quotidien polonais Gazeta Wyborcza. Rappelant qu’il avait proposé la mise en place d’un synode commun aux catholiques et aux orthodoxes dans le cadre du congrès eucharistique tenu à Bari, en Italie, en mai dernier, le cardinal a précisé que "la quête de l’unité" aurait une "signification essentielle" pour le pontificat de Benoît XVI. "Il y a beaucoup de problèmes entre nous (chrétiens séparés), et ceux-ci ne peuvent être réglés que par le dialogue", a-t-il ajouté.
"Il nous arrive souvent de dire réellement la même chose, mais dans une langue différente. Pourtant, les avancées exigent également de la bonne volonté des deux côtés", a fait remarquer le cardinal Kasper. "Nous ne pourrions pas convoquer un synode chargé de prendre des décisions, puisque des décisions communes ne seraient pas possibles. Au lieu de cela, il est question d’échanger nos doutes et d’élaborer des pas concrets en vue d’une future coopération".
Ces propos ont succédé à la convocation du Comité mixte de coordination, composé de 21 membres et coprésidé par le cardinal Walter Kasper et le métropolite Jean de Pergame, en décembre dernier à Rome. Afin de préparer la première rencontre de la Commission internationale pour le dialogue théologique entre l’Eglise catholique et l’Eglise orthodoxe. "Les plaintes qui nous sont adressées ne portent pas réellement sur des questions théologiques", a affirmé le cardinal.