Le cardinal Ratzinger et la commission biblique

Source: FSSPX Actualités

 

La commission biblique a fêté son centenaire. A cette occasion, le cardinal Ratzinger a prononcé un discours dans lequel il évoque les aléas de la commission au fil de ce siècle. Les 50 premières années ont été marqués par les relations difficiles avec les experts bibliques, "étant donné que le magistère tenait beaucoup de choses pour certaines et laissait peu de place à l’exégèse". Le cardinal a cité plusieurs exemples de défiance du magistère face à la méthode historico-critique des modernistes.

Ces tendances du magistère ont changé radicalement dans la deuxième moitié du 20ème siècle, en particulier après le concile Vatican II et la constitution Dei Verbum sur la révélation divine. "Nous sommes profondément reconnaissants pour l’ouverture réalisée par Vatican II ; nous devons cependant nous garder de condamner le passé, qui est une partie du processus scientifique qui nous a permis d’en arriver jusque là et qui nous met sans cesse devant de nouveaux défis."

Se voulant rassurant, il poursuit en montrant que la foi est fondée sur l’histoire : "Une foi qui ne sait rien de l’histoire est une foi gnostique. (…) La foi se fonde sur la bible : la réalité de la naissance de Jésus de la Vierge Marie, l’institution historique de l’eucharistie lors de la dernière Cène, la résurrection physique des morts, etc. voilà les éléments de la foi."

Depuis le tournant de l’année 1972, "la Commission biblique n’est pas seulement l’organe du magistère authentique, mais aussi un lieu de rencontre et de dialogue entre les représentants du magistère et des exégètes qualifiés."

Un brin de commentaire : Nous répondrons comme Mgr Lefebvre au cardinal Ratzinger. Si l’Église a eu tort en "considérant beaucoup de choses comme certaines", il est bien possible qu’elle ait de nouveau tort en ne les considérant plus comme telles. Il serait donc plus sage d’attendre demain pour voir comment les choses tourneront. Cette simple réponse montre l’arrogance des modernistes qui estiment que l’Église s’est trompée "en considérant beaucoup de choses comme certaines".