Le catholicisme français tend à s’estomper de plus en plus

Source: FSSPX Actualités

« De plus en plus de Français ne croient plus en Dieu », selon l’hebdomadaire Le Point, qui publie le 23 mai 2019 une enquête sur le rapport des Français à la foi. Il ressort, entre autres, que l’on compte en 2018 autant de musulmans que de catholiques chez les 18-29 ans. 

Si la religion catholique reste celle d’une majorité relative de Français en 2018, sa situation se dégrade lentement : 32% seulement des Français se déclarent catholiques, alors qu’ils étaient 70% en 1981. Quant à la pratique, 7% des personnes interrogées disent se rendre à la messe « au moins une fois par mois » ; les sondeurs ont renoncé à aborder le thème de la pratique hebdomadaire dominicale. 

Les catholiques pratiquants représentent moins de 3% des 18-29 ans, mais ceux qui le sont, précise l’hebdomadaire, « revendiquent un niveau de religiosité plus important que leurs aînés, c'est-à-dire que le sentiment religieux est plus fort qu'avant, chez ceux qui ont la foi ». 

Si le protestantisme et le judaïsme connaissent une régression analogue à celle de l’Eglise, l’islam et les groupes évangéliques sont à l’inverse dans un mouvement de croissance : la nature a toujours horreur du vide, et le « désert » liturgique et doctrinal du catholicisme post-conciliaire n’a rien fait pour enrayer ce mouvement, loin s’en faut. 

Désormais « plus grosse minorité religieuse », l’islam, en plein essor, est quant à lui revendiqué par 6% des Français en 2018. Les musulmans, en comparaison des autres groupes religieux, accordent une plus grande importance à la religion dans leur vie. 

De plus, pour la seule année 2018, on recense autant de musulmans que de catholiques chez les 18-29 ans : l’islam est donc en bien en passe de devenir la religion majoritaire des jeunes présents sur le sol français. 

Face à l’islam conquérant, l’autre grande leçon de cette enquête est la progression importante des sans-religion, autrement dit des athées. Ce groupe représente 58% de la population française, contre 27% il y a quarante ans. La France fille aînée de l’Eglise est désormais peuplée d’apostats, d’athées et d’infidèles. 

Nihil novi sub sole. Ainsi que l’expose Mgr Bernard Fellay, conseiller général de la Fraternité Saint-Pie X, dans son livre-entretien Pour l’amour de l’Eglise paru aux éditions Via Romana : « dans un monde sans repères, les hommes vont en inventer de nouveaux au gré de leurs sentiments (…). L’équilibre se rétablit dès lors que la foi retrouve sa place primordiale. Dans une société post-moderne qui a perdu à peu près tous ses repères, le prêtre est plus que jamais nécessaire. » C’est en effet autour de l’autel que la chrétienté pourra être reconstruite.