Le Conseil des cardinaux au travail

La 19e session du Conseil des neuf cardinaux — ou « C9 » — chargés d’aider le pape François dans le gouvernement de l’Église et la réforme de la Curie romaine, s’est achevée le mercredi 26 avril 2017.
A l'ordre du jour de la réunion de la « garde rapprochée » du Souverain Pontife qui s'est déroulée le 26 avril : la surveillance de l’exercice budgétaire, la sélection et la formation du personnel travaillant avec la Secrétairerie d’État et la protection des mineurs.
Rappelons que le « Conseil des Cardinaux » est actuellement composée de 9 membres :
• Giuseppe Bertello, président de la Commission pontificale pour la cité du Vatican
• Francisco Javier Errázuriz Ossa, archevêque émérite de Santiago au Chili
• Oswald Gracias, archevêque de Bombay
• Reinhard Marx, archevêque de Munich
• Laurent Monsengwo Pasinya, archevêque de Kinshasa
• Sean O'Malley OFM Cap, archevêque de Boston
• George Pell, préfet du Secrétariat pour l'économie
• Óscar Andrés Rodríguez Maradiaga SDB, archevêque de Tegucigalpa
• Pietro Parolin, cardinal secrétaire d'État.
Le pape François, depuis son élection le 13 mars 2013, a multiplié avec l’aide du « C9 » les chantiers à un rythme soutenu : réforme de la Curie axée sur la décentralisation ; profil des futurs évêques ; assainissement des finances du Saint-Siège ; rôle de la Secrétairerie d’État, dicastère devenu prépondérant dans la Curie.
Des réformes qui ne font pas oublier non plus les débats tendus autour de la famille, de l’ouverture fort contestée en direction des « divorcés remariés », ou de l’accueil inconditionnel des migrants : le Saint-Père n’a-t-il pas ramené avec lui, lors d’un déplacement sur l’île de Lesbos, en avril 2016, douze réfugiés musulmans ? Un symbole médiatique qui a suscité beaucoup d’incompréhension, surtout au vu de l'état d’abandon dans lequel se trouvent tant de chrétiens d’Orient.
On se souvient comment le pape François n’avait pas hésité à affronter les cardinaux de sa curie. Ainsi, dès le mois de décembre 2014, à l’occasion de ses vœux de Noël, le pape avait dressé une liste des travers dont seraient affectés ceux qui sont aux commandes dans l’Église : carriérisme, mondanité, rivalités, goût des ragots, allant jusqu’à dénoncer une sorte d'« Alzheimer spirituel ».
Une forme de réquisitoire à l’encontre de ses proches collaborateurs qui illustre à la fois le style propre à François et la difficulté à gouverner l'Eglise en ces temps de crise.
Le Conseil des cardinaux se réunira une nouvelle fois sous la présidence du Saint-Père du 12 au 14 juin 2017.
(Sources : La Croix - NEWS.VA - FSSPX.Actualités - 3 mai 2017)