Le cri étouffé des chrétiens d’Anatolie
L’église Sainte-Marie de Trabzon.
Pour la deuxième fois depuis le début de l’année, l’église de Trabzon, sur les bords de la mer Noire en Turquie, a subi une attaque terroriste. On se rappelle qu’en 2006 le père Andrea Santoro y avait été abattu par un djihadiste musulman.
Un tireur isolé a fait feu sur l’église Sainte-Marie de Trabzon le 6 mars 2018, ainsi que le rapporte l’observatoire International Christian Concern (ICC). Le tireur aurait été arrêté par les forces de l’ordre.
Un mois auparavant, c’était une bombe artisanale qui avait été placée dans les jardins du lieu de culte catholique, sans faire heureusement de victime, et ce à l’occasion de la commémoration de l’assassinat - douze ans plus tôt - du P. Santoro, abattu de dos dans son église, alors qu’il était agenouillé en prière.
Depuis, les attentats contre le seul lieu de culte chrétien de la ville n’ont pas cessé d’augmenter : « la récurrence des attaques contre Sainte-Marie est très préoccupante », a déclaré Claire Evans, la directrice régionale d’ICC.
« Plus nous nous plaignons à la police, plus les attaques augmentent », se lamente un paroissien qui déplore que les chrétiens soient considérés comme des « boucs-émissaires ». Et tout cela dans le plus grand silence…
Sainte-Marie de Trabzon est l’ultime vestige catholique d’une présence qui remonte aux premiers siècles du christianisme. Il n'y a plus qu’un petit troupeau d’une trentaine de fidèles à se retrouver là, le dimanche pour la messe dominicale. Pour combien de temps encore ?
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(Sources : La Croix/Christian Today - FSSPX.Actualités - 16/03/2018)