Le naufrage d’une congrégation religieuse
Les religieuses Oblates du Très Saint Rédempteur ont été fondées à la fin du XIXe siècle par un ancien évêque auxiliaire de Perth (Australie).
Josep Benet Serra i Julià (1810-1896) avait été auparavant religieux bénédictin. A son retour en Espagne, après plusieurs années passées en Australie, il se préoccupe de la situation des femmes tombées ou en grande difficulté. Dès 1864, il ouvre un asile pour la réinsertion des femmes de mauvaise vie.
Afin de donner une stabilité à cette œuvre, il fonde malgré de nombreuses difficultés une congrégation religieuse, avec l’aide d’Antonia Maria de Oviedo y Schöntal (1822-1898). Cette femme, née dans l’aristocratie, était pourvue d’une éducation remarquable puisqu’elle avait été préceptrice des enfants royaux à Madrid pendant douze ans.
Dès l’origine, la nouvelle famille religieuse est liée aux Rédemptoristes, d’où son titre. L’institut est reconnu en 1895, et les constitutions approuvées par le Saint-Siège en 1906.
Pendant des décennies, cette congrégation a poursuivi son noble but, s’efforçant de venir en aide aux femmes perdues et de les relever au prix de grands efforts. Mais c’était avant le “nouveau souffle” de Vatican II et de son aggiornamento, c’est-à-dire l’adaptation de la vraie religion au monde apostat, à ses pompes et à ses œuvres…
Quand une religieuse se met à délirer…
Aujourd’hui, cette congrégation fait parler d’elle. Les déviations effarantes qui s’y commettent dans le domaine moral manifestent la profondeur de la crise que traverse l’Eglise.
Dans une interview au journal La Voz de Almería, une sœur ayant 50 ans de vie religieuse raconte son apostolat auprès des pauvres femmes, des pécheresses qu’elle est censée aider à changer de vie. Hélas, certains des moyens employés par son institut sont réprouvés par la morale catholique – FSSPX.Actualités ne s’étendra pas sur ce sujet.
A la question : « Etes-vous partisane de l'avortement ? », la religieuse n’hésite pas à répondre : « On ne peut pas forcer une femme à mettre un enfant au monde si elle n'en a pas envie pour une raison quelconque. C'est une décision totalement personnelle. Qui suis-je pour lui dire qu'elle doit le mettre au monde ? »
L’on aura reconnu la tournure de l’expression utilisée par le pape François au sujet des invertis : « Qui suis-je pour juger ? ». Et certes, c’est Dieu qui juge. Mais le péché dont il s’agit, c’est au bon pasteur de le condamner, pour sauver les brebis confiées à sa garde par le Seigneur.
De même, qu’une religieuse prétende que décider de garder ou ne pas garder un enfant, et qui plus est pour une raison quelconque, relève de la seule conscience privée, est une abomination. C’est aller directement contre la loi de Dieu et donner un pouvoir de vie ou de mort à la femme enceinte sur l’enfant qu’elle porte.
Nous voyons là l’aboutissement de la primauté de la conscience sur la loi, non seulement humaine, mais divine. L’homme se dresse face à Dieu et s’affirme son égal. C’est proprement le péché du démon. Que des personnes consacrées à Dieu dénaturent à ce point la morale, la vertu et le message de l’Evangile, voilà qui relève de l’obscurcissement de l’intelligence et de l’endurcissement du cœur.
(Sources : Hermanas Oblatas del Santísimo Redentor/La Voz de Almería – FSSPX.Actualités)