Le nouveau concordat entre le Saint-Siège et le Portugal
Le secrétaire du Saint-Siège pour les relations avec les Etats, Mgr Giovanni Lajolo, s’est rendu le 18 décembre à Lisbonne pour la ratification du nouveau concordat signé au Vatican le 18 mai dernier. Dans son discours officiel, Mgr Lajolo a affirmé que la "liberté de l’Eglise" et la "coopération" de l’Eglise avec l’Etat portugais dans les domaines de l’éducation et des œuvres de charité sont les "deux grands principes" qui "inspirent ces nouvelles normes concordataires".
Parmi les nouvelles normes, le diplomate du Vatican a cité "la compétence exclusive du Saint-Siège dans la nomination des évêques", "l’assistance religieuse catholique" -par le biais d’aumôniers militaires- aux forces armées portugaises, "le financement des activités de l’Eglise" et le soutien financier de ses évêques et prêtres, ou encore "les normes qui régissent la discipline délicate du mariage canonique et de ses effets en matière civile".
Mgr Lajolo s’est également réjoui de l’accord quant à "l’enseignement de la religion et de la morale catholique dans les écoles publiques" ainsi que de la collaboration entre l’Eglise et l’Etat "pour la sauvegarde du patrimoine culturel", "une des dispositions typiques des concordats contemporains". Enfin, ce traité prévoit également la mise en place d’une commission paritaire dont le rôle sera de "favoriser l’interprétation et la bonne exécution de ses dispositions".
Le nouveau concordat, qui réforme le précédent signé en 1940, "régularise la position juridique de l’Eglise catholique et de ses institutions", affirmait un communiqué rendu public par le Saint-Siège lors de sa signature au Vatican, le 18 mai dernier, par le cardinal secrétaire d’Etat Angelo Sodano et le premier ministre portugais José Manuel Durao Barroso. "L’Etat garantit ainsi à l’Eglise l’exercice libre et public de son activité, en particulier en ce qui concerne le culte, le magistère et le ministère, mais aussi la juridiction en matière ecclésiastique ". Et dans l’esprit du concile Vatican II, ce concordat "reconnaît, en outre, la liberté religieuse particulièrement dans le domaine de la conscience, du culte, des réunions et associations, de l’expression publique, de l’enseignement et des activités caritatives".
Le cardinal Secrétaire d’Etat Angelo Sodano et le Premier ministre du Portugal, M. José Manuel Durao Barroso signe le document