Le pape demande aux évêques de protéger l’innocence des enfants
Le Saint-Siège a publié le 2 janvier 2017 une lettre envoyée par le pape François aux évêques du monde entier, en la fête des Saints Innocents, le 28 décembre 2016.
Le successeur de Pierre énumère les maux subis par les enfants : travail, clandestinité, esclavage, prostitution, exploitation et guerres qui détruisent l’innocence. « Une innocence brisée sous le poids du travail clandestin et de l’esclavage, sous le poids de la prostitution et de l’exploitation. Une innocence détruite par les guerres et par l’émigration forcée, avec la perte de tout ce que cela comporte. (…)
A titre d’exemple, aujourd’hui, 75 millions d’enfants – en raison des situations d’urgence et des crises prolongées – ont dû interrompre leur instruction. En 2015, 68% des personnes faisant l’objet de trafic sexuel dans le monde étaient des enfants. Par ailleurs, un tiers des enfants qui ont dû vivre en dehors de leurs pays l’on fait par déplacement forcé. Nous vivons dans un monde où presque la moitié des enfants qui meurent en dessous de 5 ans, meurent de malnutrition. En 2016, on calcule que 150 millions d’enfants mineurs ont travaillé, pour beaucoup, dans des conditions d’esclavage. Selon le dernier rapport de l’UNICEF, si la situation mondiale ne change pas, en 2030, 167 millions d’enfants vivront dans une extrême pauvreté, 69 millions d’enfants en dessous de 5 ans mourront entre 2016 et 2030, et 60 millions d’enfants n’iront pas à l’école primaire. » Et, précise Radio Vatican, le souverain pontife renouvelle l’engagement de l’Eglise contre la pédophilie et rappelle la ligne de ‘tolérance zéro’ que les responsables de l’Eglise catholique doivent assumer face aux cas d’abus sexuels.
Cependant, souligne Anne Dolhein, sur le site de Reinformation.tv le 3 janvier 2107, « avec plus d’un milliard de victimes de l’avortement au cours de ces 50 dernières années, le plus important massacre d’innocents qu’on ait jamais connu, et qui a fait plus de victimes que toutes les guerres que l’humanité a connues, on pouvait s’attendre à une dénonciation du crime abominable rendu légal dans tant de pays à travers le monde. Mais il n’en est rien. » Et de préciser : « On s’étonne de voir le pape citer l’UNICEF qui participe à sa façon à la culture de mort en signant des documents demandant la légalisation de l’avortement ». « Puisqu’il est question, à juste titre, de l’innocence massacrée des enfants, conclut Anne Dolhein, pourquoi ne pas citer cette vague de destruction des âmes qu’est la pornographie à laquelle les enfants et les jeunes ont si facilement accès ? Pourquoi ne pas citer la prétendue ‘éducation sexuelle’ à laquelle sont soumis tant de jeunes, et qui est si souvent une véritable incitation à la débauche ? La perte de leurs âmes, ou la tentative de pousser les enfants toujours plus tôt et plus vite vers cette mort de l’âme, n’est-elle pas plus grave que le mal fait aux corps ? »
(Sources : cath-info/imedia/ reinformation.tv – DICI n°348 du 20/01/17)