Le pape François se rendra en 2020 au Sud-Soudan, dans un pays ravagé par la guerre

Source: FSSPX Actualités

La situation au Soudan du Sud demeure une priorité pour la diplomatie du Saint-Siège : on se souvient qu’en avril 2019, à l’initiative de la Secrétairerie d’Etat, les deux chefs politiques du pays - Rieck Machar et Salva Kiir - s’étaient retrouvés au Vatican pour une retraite spirituelle afin de mettre un terme à la guerre civile qui ruine le pays depuis 2013. 

« Le peuple sud-soudanais a trop souffert ces dernières années et espère vivement un avenir meilleur, en particulier la fin définitive des conflits et une paix durable », a déclaré le pape François depuis la fenêtre de l’appartement pontifical, le 10 novembre 2019, lors de la prière de l’Angélus. 

380 000 personnes ont en effet été tuées et plus de 4 millions ont été déplacées depuis le début du conflit qui a éclaté deux ans après la proclamation de l’indépendance du Sud-Soudan, en 2011. 

Le Saint-Père a également annoncé qu’il « devra » se rendre en personne dans le pays l’année prochaine, afin de manifester sa proximité à la population et encourager ainsi le processus de paix. 

Si le cessez-le-feu intervenu en septembre 2018 est globalement respecté, Salva Kiir et son rival Rien Machar ne sont pas encore parvenus à former un gouvernement d’union, comme l’accord de paix d’Addis-Abeba l’exigeait. Alors que le 12 novembre était censé constituer une date butoir, un nouveau délai de cent jours a été accordé aux deux frères ennemis, lors d’une rencontre organisée en Ouganda, le 7 novembre dernier. 

A la fin de l’Angélus, le pape argentin s’est adressé à la communauté internationale, afin qu’elle ne « néglige pas d'accompagner le Soudan du Sud sur la voie de la réconciliation nationale ». 

La situation au Sud Soudan est d’autant plus douloureuse et lamentable, que ce pays a acquis son indépendance pour échapper à la domination musulmane qui terrorisait et mettait en véritable esclavage les habitants chrétiens du sud du pays. Malheureusement, l’attrait du pouvoir a disloqué l’union qui avait présidé à des dizaines d’années de lutte pour l’indépendance. 

Au Sud-Soudan, l’Eglise catholique est la religion majoritaire : elle rassemble en son sein 3 millions de fidèles soit près de 40% de la population. La présence catholique est principalement le fait de l’apostolat des missionnaires comboniens du Cœur de Jésus, un institut religieux italien fondé par Mgr Daniel Comboni au XIXe siècle, voué à l’évangélisations des populations d’Afrique centrale.