Le pape François s’est adressé à l'épiscopat italien
Le 23 mai dernier, le pape François a prononcé une profession de foi solennelle avec les 250 évêques italiens, réunis dans la basilique vaticane au terme de leur visite ad limina.
Prenant la parole, le Pape a évoqué le reniement de saint Pierre introduisant une méditation sur le ministère pastoral des évêques, et du Souverain Pontife. « Chaque ministère se fonde sur cette intimité avec le Seigneur ; vivre de Lui est la mesure de notre service ecclésial, qui s'exprime dans la disponibilité à l'obéissance, à l'abaissement, comme nous avons entendu dans l’épître aux Philippiens, et au don total (cf. 2, 6-11) », a rappelé le Souverain Pontife. Et de préciser qu’« aimer le Seigneur signifie tout lui donner, vraiment tout, y compris sa propre vie. C'est ce qui doit distinguer notre ministère pastoral ».
Le pape poursuivait en indiquant qu’à travers le service de leur autorité, les évêques étaient appelés à « être le signe de la présence et de l’action du Seigneur ressuscité, à construire la communauté dans la charité fraternelle ». L’inattention rend le pasteur tiède, a soutenu le Pape, il « devient distrait, oublieux et même intolérant ». Ce manque d’attention de l’évêque, a-t-il poursuivi, « avec la perspective de la carrière, la flatterie de l’argent et les compromis avec l’esprit du monde, le rend paresseux en le transformant en un fonctionnaire, un clerc d’Etat plus préoccupé par lui-même, par l’organisation et les structures, que par le véritable bien du Peuple de Dieu. On court alors le risque, comme l’apôtre Pierre, de renier le Christ, même si l’on se présente et parle formellement en son nom ». Et malgré sa « faiblesse », a affirmé le pape François, le pasteur doit « marcher devant le troupeau ». Il doit aussi être capable d’écouter le récit silencieux de celui qui souffre et de soutenir la marche de celui qui craint de ne pas y arriver, « attentif à relever, à rassurer et à répandre l’espérance ».
Le pape a invité les évêques à mettre de côté toute forme d’arrogance afin de s’incliner sur ceux que le Seigneur leur a confié, en particulier pour leurs prêtres qui sont leurs premiers fidèles, leurs fils et leurs frères. « Chers frères, la profession de foi que nous renouvelons à présent ensemble n'est pas un acte formel, mais elle est le renouvellement de notre réponse au ‘Suis-moi’ par lequel se conclut l'Evangile de saint Jean (21, 19) : elle conduit à dérouler sa propre vie selon le projet de Dieu, en engageant toute sa personne pour le Seigneur Jésus. » Au terme de cette rencontre, le pape François a pris le temps de saluer un à un les évêques italiens, passant lui-même entre les rangs et conversant avec chacun.
(Sources : Apic/imedia/VIS/vatican.va – DICI n°276 du 07/06/13)