Le pape François en visite à Genève
Le 21 juin, le pape François parle au Conseil oecuménique des Eglises à Genève.
Le pape a effectué le 21 juin 2018 son 23e voyage apostolique hors d’Italie à Genève, à l’occasion du 70e anniversaire du Conseil œcuménique des églises (COE).
Le Saint-Père a quitté à 8h30 heure locale Rome pour arriver à Genève à 10h10 où il a été reçu par le président de la Confédération helvétique, Alain Berset, dans l’un des salons de l’aéroport.
Puis le souverain pontife s’est rendu au siège du COE en compagnie du cardinal suisse Kurt Koch, président du Conseil pontifical pour la promotion de l'unité des chrétiens, afin de prononcer un discours devant les représentants de différentes confessions protestantes.
Il s’agit de la troisième visite d’un pape au COE. Mais c’est la première fois qu’un pape place au cœur de sa visite la rencontre avec les membres du COE, comme le remarque Vatican News. Ce choix vient confirmer l'importance que le Saint-Père donne au dialogue œcuménique. Mais avec le pape actuel, on a affaire moins à un œcuménisme « théologique » - à l’instar de ses prédécesseurs, qu’à un oecuménisme « pratique » qui consiste à travailler et à prier ensemble, en un mot à « cheminer » ensemble.
Après le repas, un temps de rencontre avec les représentants protestants a occupé une partie de l’après-midi du pape, qui a ensuite célébré la messe au Palais des expositions et des congrès (Palexpo) devant plus de 41.000 fidèles catholiques.
A l’issue d'une célébration bigarrée qui a vu des ministres acatholiques prendre une part active aux chants et aux lectures, le Saint-Père a pris congé des évêques et des représentations pontificales en Suisse, afin de rejoindre le Vatican dans la soirée, vers 21h40.
Le pape François a expliqué quelle était l'intention de sa visite : « ce voyage est orienté vers l’unité, avec le désir de l’unité », a-t-il précisé aux journalistes durant le vol aller.
A son arrivé à Genève, il a ajouté : « j’ai voulu venir ici en pèlerin, à la recherche de l’unité et de la paix », a-t-il déclaré, avant de déplorer « les divisions entre chrétiens » qui au cours de l’histoire « sont souvent advenues parce qu’à la racine, dans la vie des communautés, s’est infiltrée une mentalité mondaine : on défendait d’abord ses intérêts propres, puis ceux de Jésus Christ ».
S’il est concevable qu’une « mentalité mondaine » ait divisé les disciples du Christ, jusqu’à en voir se détacher beaucoup de l’unité avec le Siège apostolique, n’est-ce pas surtout parce que cette mondanité consistait en un refus aussi étonnant qu’orgueilleux du primat de Pierre sur lequel le Christ a bâti son Eglise ? L'Eglise est une de par sa nature et le fondement posé par le Fils de Dieu, non par des combinaisons humaines ou des chemins de traverse qui laissent les âmes errer dans le schisme et les sectes.
L’unité et la paix ne se feront que dans la fidélité entière à Jésus-Christ et à l’Evangile dont il a confié le dépôt à son Eglise. La cité de Calvin aurait bien mérité qu’on lui rappelât cela, elle qui depuis plusieurs décennies est redevenue majoritairement catholique : 42% de la population contre à peine 10% de protestants aujourd’hui…
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(Source : Site du Vatican – FSSPX.Actualités - 25/06/2018)