Le pape s’adresse à des parlementaires français

Source: FSSPX Actualités

Le 15 juin 2013, une délégation de parlementaires français (membres du Groupe d'amitié France-Saint-Siège du Sénat et du Groupe d'études à vocation internationale, Gevi-Saint-Siège, de l'Assemblée nationale) a été reçue en audience privée par le pape François.

A l’occasion de cette rencontre qui manifeste « la qualité des relations entre la France et le Saint-Siège », le pape a précisé que la contribution de l’Eglise se situe aussi « dans les domaines politique, économique et culturel ». Et de rappeler aux « élus d’une Nation vers laquelle les yeux du monde se tournent souvent » que leur tâche consiste « à proposer des lois, à les amender ou même à les abroger ». Et à cette fin, il est « nécessaire de leur insuffler un supplément, un esprit, une âme qui ne reflète pas uniquement les modes et les idées du moment mais qui leur apporte l’indispensable qualité qui élève et anoblit la personne humaine». – Est-ce en insufflant aux lois seulement un supplément d’âme - pour élever et anoblir la personne humaine - que l’on transformera des lois qui combattent frontalement la loi naturelle et divine sur le mariage ?

Le soir même, remarquait Jean-Marie Guénois dans le Figaro, les médias annonçaient : « Le pape François demande l'abrogation du mariage pour tous » ! « Ce qui n'est pas exactement son message », précisait-il.

Alors qu’il était archevêque de Buenos Aires, en 2010, le cardinal Jorge Mario Bergoglio avait soutenu un projet de loi contre le « mariage » homosexuel et l’adoption d’enfants par les homosexuels. « Ici se jouent l’identité et la survivance de la famille : papa, maman, et enfants. Ici se joue la vie de tant d’enfants qui seront d’avance discriminés, les privant de l’épanouissement humain que Dieu a voulu leur donner avec un père et une mère. (…) Ne soyons pas naïfs : ce n'est pas seulement une lutte politique, c’est la prétention de détruire le plan de Dieu. Ce n’est pas seulement un projet de loi, mais une movida du père du mensonge qui cherche à semer la confusion et tromper les enfants de Dieu », avait-il écrit aux carmélites de Buenos Aires.

Mais le 15 juillet 2010, l'Argentine était le premier pays d'Amérique latine à autoriser le « mariage » entre personnes de même sexe, par une loi dite du « mariage égalitaire ».  (Sources : vatican.va/ imedia/lefigaro/libertepolitique – DICI n°277 du 21/06/13)

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