Le Vatican face à la déferlante médiatique des “pro-genre”

Source: FSSPX Actualités

Le Saint-Siège est sous le feu des critiques des organisations militant pour la cause homosexuelle, ainsi que des grands médias progressistes, depuis la publication d’un document, le 10 juin 2019, qualifiant l’idéologie du genre comme une « anthropologie contraire à la foi et à la juste raison ». 

La levée de boucliers ne s’est pas fait attendre : quelques heures seulement après la publication du texte intitulé Il les créa homme et femme, émanant de la Congrégation pour l’éducation catholique, les plus grands médias internationaux s’en sont pris à la position du dicastère romain sur l’idéologie du genre. 

« Une gifle envers les militants (de la cause homosexuelle) qui pensent que cette position éloignera de plus en plus de personnes de l’Eglise, à un moment où la société moderne a intégré les communautés LGBT », déplore Meghan Mohan pour la BBC, le 10 juin 2019. 

Le même jour, Jason Horowitz et Elisabetta Povoledo, pour The New York Times, voient dans Il les créa homme et femme, « le premier document qui condamne de façon détaillée l’idéologie du genre », tout en ironisant à demi-mot sur cette publication qui intervient à un moment où « les pays occidentaux ont déjà bien avancé sur les conséquences sociales et légales d’une définition de l’identité basée sur le genre ». 

En France, Cécile Chambraud pour Le Monde du 11 juin, explique que « le Vatican appelle à la résistance contre ‘l’idéologie du genre’ », égratignant au passage un document publié « en pleine tempête déclenchée par les violences sexuelles au sein de l’Eglise catholique, mais aussi par la mise en lumière de la prégnance de l’homosexualité dans le clergé », - amalgame dont on peut se demander s’il est conforme à la déontologie d’un journal dit “de référence”. 

La chaine américaine d’informations en continu, CNN, fait quant à elle le choix de laisser réagir les chantres catholiques américains de la cause homosexuelle, regroupés dans l’organisation New Ways Ministry (NWM), basée dans l’Etat du Maryland. 

Pour le directeur de NWM, Francis DeBernardo, le document romain constitue « un instrument nuisible et dangereux », qui pourrait conduire « à l’automutilation, la toxicomanie et même au suicide », - l’art de manier l’hyperbole à des fins partisanes. 

Le journal La Croix du 11 janvier 2019 préfère livrer une lecture plus irénique : Nicolas Senèze, omettant de citer les passages dans lesquels l’idéologie du genre est clairement montrée du doigt, préfère insister sur « le choix du dialogue » qui aurait, selon lui, la préférence du Vatican. 

Jay Brown, de la Human Rights Campaign – le plus grand groupe de défense des droits des LGBT aux Etats-Unis –, ne s’y est pas trompé : l’activiste a publiquement condamné la position de l’Eglise qui, selon lui, « envoie un message dangereux, selon lequel quiconque expérimente la diversité des sexes, est moins digne ». - Sans commentaire.