Légal ou illégal, l’avortement tue

Source: FSSPX Actualités

"Légal ou illégal, l’avortement tue" : c’est ce qu’on pouvait lire le 7 mars 2018 sur les banderoles de la manifestation organisée à Buenos Aires (Argentine) au moment où le Parlement s’apprête à se prononcer sur un projet de loi visant à légaliser l’avortement dans le pays.

Une proposition de loi pour légaliser l'avortement en Argentine a été déposée mardi 6 mars pour la première fois au Parlement, après avoir réuni un nombre suffisant de signatures : 71 députés et sénateurs de différents groupes.

Le jour même, quelques dizaines d’Argentines arborant un foulard vert - signe de ralliement des partisans de l’avortement - ont défilé dans la capitale pour célébrer le dépôt du texte.

Le lendemain, en revanche, ce sont plusieurs centaines de personnes qui ont manifesté leur opposition au projet de loi, rassemblées sous le slogan : « Oui à la vie ». « C'est un débat qui ne devrait pas avoir lieu, car il s'agit de faire le choix entre la vie et la mort », a déclaré à l'AFP un jeune père de famille.

Sur certaines banderoles on pouvait lire : « Légal ou illégal, l'avortement tue ».

En Argentine, l'avortement n'est autorisé que dans des circonstances particulières, comme en cas de viol ou de risque grave pour la santé de la mère - ce qui reste un mal car il n'est jamais permis de tuer directement l'innocent.

Durant la présidence de Cristina Kirchner (2007-2015), l'Argentine s'est placée à l'avant-garde de l’idéologie homosexuelle, mais l'ex-présidente s'est toujours opposée à la légalisation de l'avortement, bien qu'elle l'ait dépénalisé.

La proposition de loi devrait commencer à être débattue le 20 mars en commission, puis environ deux mois plus tard dans l’hémicycle, où les positions des 257 députés restent très incertaines. Selon les analystes, le Sénat est encore plus réticent à légiférer sur le sujet.