L’Eglise d’Autriche tentée de bénir l’ignominie ?

A première vue, on pourrait penser à un mauvais roman de gare. Pourtant « La bénédiction des partenariats entre personnes de même sexe » (Benediktion von gleichgeschlechtlichen Partner­schaften, Regensburg 2020) est le titre d’un ouvrage collectif réalisé sous la houlette du père Ewald Volgger, directeur de l'Institut d'études liturgiques et de théologie sacramentelle de l'Université catholique de Linz (Autriche). 

Cette synthèse, qui se prétend théologique, a été publiée - explique le père Volgger dans l’édition du 28 avril 2020 de Kirchen Zeitung - en réponse aux attentes des évêques autrichiens qui se posent la question d’une intégration plus visible des couples homosexuels dans l’Eglise (!). On y trouve même quelques orientations liturgiques à l’usage des clercs qui voudraient célébrer dans leur paroisse de telles unions contre nature. 

Lorsqu’il se sent obligé de rappeler que dans « le Catéchisme de l'Eglise catholique, les actes homosexuels ne doivent en aucun cas être tolérés » et « que les homosexuels sont appelés à vivre dans la chasteté », le chercheur de l’université de Linz affirme aussitôt que, depuis un certain temps, « le sujet a évolué ». Aussi le père Volgger souhaite-t-il que l’on parvienne à une bénédiction officielle des unions entre personnes de même sexe « le plus tôt possible ». 

Une telle cérémonie « ne serait pas un sacrement, elle ne serait pas au même niveau que le sacrement du mariage, mais ce serait un acte officiel (…) à l’instar d’une cérémonie de fiançailles », conclut-il. Ce parallèle avec les fiançailles qui préparent au sacrement de mariage est une insulte à la sainteté du mariage, d’autant qu’une telle cérémonie reviendrait à encourager l’ignominie.