Les pèlerinages de la rentrée

Pèlerinage canadien à Midland, Ontario

Le samedi 25 septembre, veille de la fête des Martys canadiens, environ 300 fidèles venus de toute l’Ontario, du Québec et des états de New York sont venu à Midland Ontario, sur la Baie Georgienne, à deux 2 heures de voiture au nord de Toronto, ou se situait en 1649 la mission des pères jésuites Sainte Marie des Hurons. C’est dans cette région qu’en 1648 cinq des huit martyrs canadiens, Jean de Brébeuf, Gabriel Lalemant, Charles Garnier, Antoine Daniel, Noël Chabanel, furent martyrisés par les Iroquois. Sts Isaac Jogues, Jean de Lalande et René Goupils furent martyrisés à Auriesville, aujourd’hui dans l’état de New York.

Les 40 séminaristes de Winona sous la direction de Messieurs les abbés Le Roux et Doran après un voyage de 19 heures en car, arrivèrent le vendredi.
Tous les ans, depuis plus de dix ans, nous avions la messe sur le lieu du martyr des saints Jean de Brébeuf et Gabriel Lalemant. Cette année, les jésuites nous l’ayant interdit, nous avons du louer le camp des protestants avoisinant.

La messe solennelle fut célébrée sous un temps quelque peu menaçant, par l’abbé Stephen Somerville, ami de la Fraternité, suspend par son évêque pour crime d’avoir aider les prêtres de la Fraternité dans leur apostolat.
La messe fut suivie du repas, après quoi les pèlerins firent une marche d’environ 5 kilomètres vers le sanctuaire des martyrs. Malgré les menaces des jésuites nous avons pu vénérer les reliques des martyrs après quoi le Credo fut chanté. Le tout s’est déroulé dans le calme sous les yeux de quelques jésuites étonnés de voir tant de personnes et de jeunes familles.

Ensuite les séminaristes ont pu visiter la reconstruction de Sainte Marie des Hurons accompagnés des abbés Violette et Sulzen.

Lisieux : Le pèlerinage du 9 octobre

Extrait du carnet d’un pèlerin

10 h : Le parking de la basilique de Lisieux paraît être une ruche. De multiples voitures se garent, dont les passagers s’activent : sacs au dos, bannières sous le bras, vêtements de pluie sur les épaules … et hop ! nous remplissons les bus navettes destinés à nous transférer à Firfol, village d’où partira la marche.

10 h 45 : Statue de Ste Thérèse en tête portée par quatre jeunes hommes, la colonne des pèlerins s’ébranle tandis qu’un cantique à Notre-Dame résonne dans les haies du bocage. La marche à travers chemins creux, sous les couloirs de feuillage, longeant les vastes prés où s’ébrouent les fameux étalons de course, est soutenue par la méditation du chapelet et l’explication de la spiritualité thérésienne.

12 h 30 : De nouveaux pèlerins se joignent à nous à la halte pour un pique-nique familial.

13 h 30 : Alors que la matinée fut sèche, la pluie se met à tomber au moment de la reprise de la marche, pour ne cesser qu’à l’arrivée de la basilique, comme pour nous montrer que la "pluie de roses (de grâces) " promise par Ste Thérèse nous accompagne bien !

15 h : La procession du clergé entre dans la basilique, puis les voûtes résonnent au son pur du grégorien chanté par la chorale Fra Angelico.

Mgr Lagoutte, recteur du sanctuaire, prononce un mot d’accueil aux pèlerins de la Tradition, nous engageant à avoir l’esprit missionnaire, "comme Ste Thérèse nous en montre l’exemple dans sa vie et maintenant encore par le voyage de ses reliques dans le monde entier"; puis il assiste en étole au chœur à la messe solennelle de St Pie V, recevant la paix du sous-diacre.

M. l’abbé de la Motte, organisateur du pèlerinage, donne l’homélie durant laquelle il exhorte tous les fidèles à centrer leur vie sur l’essentiel : la présence de Dieu en notre âme, à épanouir par la pratique de la charité et le recours aux sacrements.

Deux jours après : Le quotidien Ouest-France titrait : "2000 fidèles à la Messe traditionaliste". Dieu fasse que le samedi 8 octobre 2005, nous soyons 3000 pour venir obtenir de Ste Thérèse les grâces spéciales que Dieu réserve par son intercession : L’impact missionnaire par la sainteté personnelle fondée sur "la confiance absolue en notre Père du Ciel".

17 octobre : Sur les pas des prêtres martyrs de l’Ile Madame

Chaque année un pèlerinage de rentrée est organisé depuis Bordeaux, entre Brouage et l’Ile Madame. Il s’agit d’un petit périple composé d’une marche de 14 km, d’un déjeuner et d’un passage à gué entre le continent et l’île dont on fait le tour sur 2 km, avant de repasser sur le continent.

Sur l’île, une croix simplement composée de galets placés là par les pèlerins depuis 1902, est dessinée au sol à l’endroit où les corps de quatre prêtres ont été retrouvés enterrés, se touchant par la tête et formant une croix. Les corps de plus de 250 prêtres reposent dans cette île, martyrisés par les révolutionnaires entre 1793 et 1795.

Le pèlerinage existait autrefois, mais n’avait pas l’ampleur d’aujourd’hui. Les pèlerins du XXIe siècle prient ces saints prêtres en faveur de ceux qui exercent actuellement leur ministère.

Chaque année, les organisateurs du pèlerinage sont tributaires de la marée. Ce qui en rend la date variable, entre septembre et octobre. Se renseigner auprès de M. l’abbé Pierre Duverger : Prieuré Sainte Marie –19, avenue Charles De Gaulle - 33520 Bruges (tél : 05 56 57 93 93).

Lourdes : Affluence record au pèlerinage 2004

De notre envoyé spécial

Le samedi 23 octobre, 2500 fidèles ont suivi le grand chemin de croix d’ouverture du pèlerinage prêché par le Père Antoine, capucin. Dans le même temps, 1500 fidèles suivaient le chemin de croix des malades donné par M. l’abbé Fernandez. Puis la messe solennelle, célébrée par M. l’abbé Pinaud, rassembla 5000 personnes. La procession aux flambeaux qui se déroula de 20h30 à 22 heures, dans la basilique saint Pie X, réunit plus de 6000 personnes.

Le dimanche 24, 6000 personnes assistèrent à la Messe solennelle célébrée par M. l’abbé de Cacqueray, Supérieur du District de France, messe qui fut suivie par la récitation du chapelet à la Grotte. Le service liturgique et les chants étaient assurés par les élèves des écoles Saint-Michel de Châteauroux et Saint-Joseph des Carmes, présentes au grand complet. Par une délicate attention des autorités du sanctuaire, deux roses d’or offertes par les papes furent retirées du coffre de la basilique et placées sur l’autel pour cette messe. De même, les ornements portés par les ministres au cours de la cérémonie sont ceux que Mgr Laurence, l’évêque de Bernadette, utilisa lors de la première messe solennelle célébrée à la Grotte.

La procession eucharistique de l’après-midi, dans les rues de Lourdes, fut suivie par environ 7000 personnes. Après le chant des vêpres, la bénédiction des malades - environ 250 - fut le temps fort de ce pèlerinage. Après cette bénédiction, le Secrétaire général des Sanctuaires prit la parole devant nos pèlerins. Malgré la déchirure qui nous sépare, il nous dit sa joie de nous recevoir à Lourdes, unis dans une même prière, et il offrit au Directeur du pèlerinage un morceau du rocher de la Grotte prélevé lors des travaux d’aménagement de 1958. Et il nous invita chaleureusement à revenir l’an prochain. L’adoration nocturne de 20 heures à 22h30 vit passer plus de 2000 fidèles. Pour cette veillée, le grand ostensoir offert par la France en 1877, avait été prêté par les autorités du sanctuaire.

Le lundi 25, il y eut encore 2500 pèlerins à assister à la messe solennelle célébrée par le Père Sim, rédemptoriste, la prédication étant assurée par le Père Raymond, dominicain. Le pèlerinage s’acheva par la récitation du chapelet à la Grotte sous une pluie battante !

Une cinquantaine de prêtres étaient présents sur l’ensemble des trois jours, ainsi que les communautés suivantes : les religieuses du Rafflay admirables de dévouement auprès des 150 malades reçus à l’accueil Notre-Dame, les Sœurs de la Fraternité Saint-Pie X, les Capucins de Morgon, les moines bénédictins de Bellaigue, les Rédemptoristes autour du Père Sim, les Dominicains d’Avrillé et les Pères de la Transfiguration de Mérigny.

Attention : le pèlerinage international à Fatima aura lieu du 20 au 22 août 2005, et non pas fin août, comme annoncé ailleurs par erreur.