A l’ONU, le Vatican plaide la cause de l’enfance
Le Saint-Siège est intervenu à la tribune de l’Organisation des nations unies (ONU) sur le thème du droit à la vie des enfants nés d’abus perpétrés durant des conflits armés. Par suite, la résolution présentée au vote du Conseil de sécurité a abandonné la référence à l’avortement de tels enfants.
Mgr Bernardito Auza est l’observateur permanent du Vatican près de l’ONU à New York (Etats-Unis). Le prélat est intervenu le 24 avril 2019 lors du débat préparatoire au vote d’un texte visant à « lutter contre le viol en temps de guerre ».
Si le Saint-Siège a réitéré sa ferme condamnation de ces « atrocités inacceptables » commises par des bandes armées, des terroristes, mais également des armées régulières, son représentant a également attiré l’attention sur le problème des enfants conçus par violence dans les zones de conflit.
« Les droits humains de ces enfants doivent être respectés et garantis (…). Ces jeunes vies innocentes devraient être accueillies, aimées, non stigmatisées ni rejetées. On ne devrait pas non plus leur refuser le droit de naître », a plaidé Mgr Auza.
A l’issue du débat et des échanges informels ayant suivi cette intervention, la résolution proposée au vote du Conseil de sécurité - qui mentionnait, à l’origine, l’avortement pour les enfants nés de viol en temps de guerre - ne contenait plus de référence abortive.
La résolution a finalement été adoptée par 13 votes positifs et deux abstentions : la Chine et la Russie sont en effet réticentes à la création d’une instance internationale ayant vocation à juger les crimes sexuels, comme le laisse entendre le texte.
(Source : Vatican News - FSSPX.Actualités - 08/05/2019)