Louvain : un enseignant pro-vie sanctionné 

Source: FSSPX Actualités

Stéphane Mercier.

L’épiscopat belge donne raison à l’Université catholique de Louvain qui vient de démettre de ses fonctions un chargé de cours pour avoir eu le malheur de défendre la position de l’Église en ce qui concerne la vie de l’enfant à naître. La polémique enfle au Plat Pays. 

Stéphane Mercier, chargé de cours invité en philosophie, avait qualifié dans l’un de ses cours l’avortement de « meurtre d’une personne innocente » et « d’acte plus immoral que le viol ». L’Université catholique de Louvain a décidé début avril de le licencier. 

Le 28 mars dernier, les évêques belges ont diffusé un communiqué en demi-teinte qui sera loin de pouvoir apaiser la polémique : dans un premier paragraphe les évêques se penchent sur la suspension de Stéphane Mercier affirmant de leur côté « faire confiance à la procédure interne menée actuellement par l’UCL. Les évêques espèrent que la discussion qui vient de surgir contribuera à une discussion sereine sur l’avortement dans la société ». Dans un second temps les évêques rappellent certes qu’ils « sont opposés à l’avortement en raison du respect pour la vie », mais en ajoutant comprendre « que certaines femmes en arrivent à décider d’un avortement quand elles sont dans des situations pénibles, difficiles voire désespérées », faisant une distinction sophistique entre « personne et acte ». 

Le communiqué assez succinct de l’épiscopat belge omet de mentionner que l’avortement est un grave délit dans l’Église, et que la personne qui le commet effectivement n’est pas à l'abri de toute peine, puisque c’est bien l’excommunication « ipso facto » qui, en ce cas, est prévue par le Droit canon dont l’évêque est le premier garant dans son diocèse. 

Lorsqu’on demande à Stéphane Mercier s’il a reçu un soutien de l’Église catholique belge, l’enseignant répond : « De la hiérarchie non… J’ai reçu un certain nombre de soutiens individuels de gens parmi lesquels des membres du clergé, en particulier un soutien très appuyé de la part d’un grand nombre de séminaristes (…). Mais de la part de la hiérarchie, non. C’est peut-être encore trop tôt… » 

(Source Radio Vatican / Réinformation.tv  - FSSPX.Actualités - 25/04/17)