“Marcel Lefebvre raconté par ses proches”, de Mgr Bernard Tissier de Mallerais

Source: FSSPX Actualités

Les éditions Clovis font paraître une vie de Mgr Marcel Lefebvre destinée aux adolescents, et présentée comme « la première biographie dialoguée de l’archevêque de Dakar, fondateur de la Fraternité Saint-Pie X ».

Son auteur, Mgr Bernard Tissier de Mallerais, avait publié en 2002, déjà chez Clovis, une biographie très complète : Marcel Lefebvre, une vie. Ceux que ce fort volume de 720 pages rebuterait pourront aborder la vie et l’œuvre de Mgr Lefebvre par cet ouvrage plus accessible.

Ils apprendront ainsi comment l’archevêque missionnaire a voulu soutenir la Cité catholique : « Il décide d’encourager à Dakar la fondation d’une cellule de la Cité catholique. En effet, Gérard Dubois-Burthe, un jeune fonctionnaire de l’INSEE (Institut national de la statistique et des études économiques), est venu lui présenter dès 1948 son projet d’établir l’œuvre à Dakar :

“C’est l’an dernier, explique-t-il, que deux jeunes hommes, Jean Ousset et Jean Masson, aidés par l’abbé Jean Choulot, curé de Montalzat-en-Quercy, ont créé des groupes de travail pour étudier et promouvoir la royauté sociale de Jésus-Christ selon l’enseignement des souverains pontifes récents, surtout Léon XIII et Pie XI.” […]

Mgr Lefebvre promet son concours en 1952, alors que la Cité catholique est déjà attaquée comme “droitiste et monarchique” (sic), par un article indigent du père Marie-Joseph Nicolas o.p. dans La Vie spirituelle du 3 décembre 1951. Le temps passe et, le 17 mars 1957, l’archevêque de Dakar préside lui-même dans sa salle des œuvres la première session publique de la Cité catholique. » [pp. 67-68]

Le lecteur découvrira également le bureau de Mgr Lefebvre au séminaire d’Ecône : « Après le souper, il s’attaque à la pile de courrier qui l’attend ; méthodiquement, sur son bureau toujours dégagé, il noircit de sa fine écriture inclinée et régulièrement alignée, des dizaines de feuillets qu’il met sous enveloppe. Chacun de ses correspondants aura une réponse manuscrite brève, concise, à ses préoccupations, et un mot gentil à la fin.

« A droite de son siège, sur de simples cases à étagères de bois aggloméré, il a à sa portée un Larousse pour son orthographe, un Anglais sans peine pour rafraîchir son anglais en prévision des Etats-Unis, et un atlas pour s’instruire des pays qu’il va visiter.

« Plus haut, avec une sainte Bible, il trouve la Somme de saint Thomas, bilingue, avec des commentaires extraits de Cajetan, et plus haut encore deux collections des Actes pontificaux des papes, l’une chronologique, l’autre thématique. Avec ce léger bagage de livres, il est équipé pour préparer ses sermons et ses conférences, et nourrir son esprit. » [pp. 287-288]

Et même sa chambre : « Dans sa chambre à coucher, on trouve un lit dur et étroit, le même que celui de ses séminaristes, et aux murs nus seulement un crucifix rudimentaire et une vilaine peinture de l’Assomption, à laquelle sont attachées quelques photos de ses amis ou de ses prêtres décédés. Sur une table de nuit : son réveil et une Vierge de Lourdes en matière plastique contenant de l’eau de Lourdes. C’est l’ameublement mortifié du religieux fidèle. » [p.288]

Ce livre rédigé à partir de témoignages de première main peut être lu, selon l’éditeur, à partir de 14 ans. Il est agrémenté d’un cahier de photographies.

Marcel Lefebvre raconté par ses proches, éditions Clovis, 312 pages, 15 €