Ménopause et hormonothérapie : Communiqué de l’ACIM du 28 mai 2003
La mode médicale a imposé depuis une dizaine d’années chez la femme post-ménopausique, l’usage de traitements dits "substitutifs", ceux-ci étant censés éviter un certain nombre de troubles comme l’ostéoporose, la maladie d’Alzheimer, le vieillissement cutané voire même les maladies cardio-vasculaires.
Or, la 2ème Conférence Européenne sur la ménopause - la précédente datait de huit ans - arrive à la conclusion que cette hormonothérapie élèverait de manière significative le risque de démence. Si on sait, depuis l’an dernier, que le risque de cancer du sein et le risque cardio-vasculaire sont augmentés de manière significative chez les femmes prenant ce type de traitements, il y a lieu de se demander, une fois de plus, si les médecins n’ont pas joué aux apprentis sorciers. La notion bénéfice/risque est ainsi remise en question dans cette indication.
Le Figaro du 28 mai 2003 titre allègrement "Les hormones élèveraient le risque de démence". Simple erreur de stratégie ? Apparemment, un consensus s’est établi lors de cette conférence, et ceci avec l’approbation de l’unanimité des membres du jury.
"Il existe un besoin urgent de réaliser de nouvelles études sur les œstrogènes (œstradiol) et les progestatifs les plus utilisés en Europe, qu’ils soient administrés par voie orale et non orale". Cette phrase anodine fait froid dans le dos. Car, depuis la fameuse phrase de De Gaulle disant "qu’on ne rembourserait pas la bagatelle", – il s’agissait de la contraception orale – des dizaines de millions de personnes ont utilisé ces hormones dans ce qui est appelé "la pilule". Laquelle contient presque toujours de "l’œstradiol", et toujours un des "progestatifs les plus utilisés en Europe".
En clair, à ce jour, 8 millions de femmes en France se détruisent la santé avec la pilule oestro-progestative. Le Dr Rozenbaum, qui fut jadis un des grands chantres de celle-ci, a insisté sur "l’absence d’études d’intervention". Il faut traduire : on a prescrit la pilule sans en mesurer les conséquences à long terme. Il est bien temps de s’en rendre compte…
Une fois de plus, chacun cherche ce qu’il a sous le nez. En trente ans, les cancers du sein se sont multipliés par vingt dans notre pays, les suicides également. Pourquoi ? Rozenbaum donne indirectement une réponse. Et des mouvements comme le Planning Familial devraient être traduits en justice pour complicité de génocide. Il a fallu près d’un demi-siècle pour comprendre que le traitement hormonal par un œstrogène du nom de Distilbène induisait des cancers et des stérilités à la génération suivante. Combien de temps mettra-t-on à comprendre que la pilule contraceptive doit être interdite, car responsable de la mort de milliers de nos contemporaines?
Mais comme disent les Américains, Business is business.
Dr J.-P. Dickès, président de l’ACIM