Message de Jean-Paul II aux prêtres sur "l’art de célébrer"

Source: FSSPX Actualités

 

Dans un message adressé depuis sa chambre de la polyclinique Gemelli, le pape a invité les participants à l’assemblée plénière de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements à réserver une attention spécifique à la manière de célébrer, tout comme à l’homélie et à la formation liturgique des prêtres et des fidèles. - L’assemblée plénière de la Congrégation pour le culte divin rassemblait à Rome, du 1er au 4 mars, 51 membres du dicastère.

 Ce document, adressé le 3 mars au cardinal Francis Arinze, préfet de la Congrégation pour le culte divin, insiste sur l’importance, "dans la célébration eucharistique", des "paroles, signes et rites". Le pape y aborde également le thème de la "formation liturgique", "composante fondamentale de la préparation des prêtres et diacres, des ministres établis et des religieux, mais aussi dimension permanente de la catéchèse pour tous les fidèles".

 Le 8 mars, le cardinal Francis Arinze a déclaré au micro de Radio Vatican : "L’art de célébrer, c’est en réalité savoir prier. L’art de célébrer, donc, privilégie le silence, la contemplation, le sens de la stupeur devant le mystère que nous célébrons.»

 A l’invitation de Jean-Paul II de favoriser chez les chrétiens "l’art de la prière", le cardinal nigérian répond : "Oui, parce que la prière personnelle est alimentée par la prière eucharistique, et ainsi de la prière de la communauté. Alors, nous devons être tous attentifs aux moments de silence durant les célébrations, spécialement durant la Sainte Messe. Dans ce sens, la méditation avant la messe, après la communion, et après la messe est très importante".

 Pour l’année de l’Eucharistie, le cardinal Arinze exhorte à prendre davantage conscience de la «nécessité de retourner à la stupeur devant le grand mystère de l’Eucharistie : nous devons retourner au grand respect pour Notre Seigneur dans ce don inestimable de l’Eucharistie. Et ce respect s’exprime par la façon de célébrer, la façon de recevoir Jésus et dans l’adoration eucharistique". – A travers ce mot surprenant "stupeur", qu’il faut peut-être prendre en son sens latin "saisissement, admiration", n’est-ce pas tout simplement le sens du sacré qui est évoqué, et dont on déplore implicitement la perte. La liturgie réformée après le concile Vatican II n’a-t-elle aucune responsabilité dans cette perte du sens du sacré ? Les langues vernaculaires,  les manifestations d’inculturation, les signes œcuméniques en direction des autres religions favorisent-ils vraiment le respect dû à la présence réelle de Jésus-Christ dans le Saint Sacrement ?