Mexique: L’Eglise contre la pilule du lendemain

Source: FSSPX Actualités

 

La Commission épiscopale de pastorale familiale de la Conférence des évêques mexicains a réagi, en date du 23 janvier, à l’inclusion dans les méthodes de planning familial autorisées de la pilule du lendemain, qualifiée justement d’"abortive" . L’Organisation "Cultura de la Vida", a demandé d’urgence l’intervention du président mexicain Vicente Fox. Il s’agit pour elle d’éviter "un génocide mexicain".

Mgr José Martin Rabago, évêque de Leon, Président de la Conférence des évêques du Mexique, déclare que l’autorisation de la pilule du lendemain encourage "des comportements sexuels irresponsables". Pour lui, "le message implicite est: laissez-les jouir de leur sexualité, tout en évitant les risques et les implications que cela comporte." Pour sa part, le cardinal Norberto Rivera Carrera, archevêque de Mexico, a déclaré que la pilule violait la loi; la plupart des Etats mexicains interdisant l’avortement en toutes circonstances.

L’archevêque de Mexico explique précisément : "Bien qu’on appelle ces moyens "contraceptifs", vu qu’ils aboutissent à un avortement, cela s’appelle en réalité un meurtre". D’autres responsables religieux ont même suggéré que les femmes qui prendraient cette pilule devraient encourir l’excommunication de l’Eglise.

La Commission épiscopale déclare fermement que l’effet de l’"anticonceptionnel hormonal post-coïtal, qui interrompt l’implantation ou la nidation, est clairement abortif en tant qu’il élimine volontairement la vie d’un être humain récemment conçu". Et de rappeler que "l’avortement est un acte gravement illicite quelle que soit la méthode utilisée, qui attente à la vie des plus innocents des êtres humains".

La déclaration affirme "qu’il est nécessaire de dégager le sens exact des termes, de manière à ce que tout le monde sache ce qu’est réellement ce contraceptif", en précisant bien "qu’une telle réalité doit interpeller la conscience de tous, et spécialement des opérateurs de santé, médecins, infirmières, pharmaciens, etc. qui ont un devoir éthique d’objection de conscience".

En conclusion, "la diffusion du moyen anticonceptionnel hormonal post-coïtal montre clairement comment la frontière entre la contraception et l’avortement devient de plus en plus subtile. Ce qui provient d’une mentalité anti-vie, fruit de la culture de mort, contraire à l’Evangile".

Ce texte est signé par l’évêque de Matehuala, Mgr Rodrigo Aguilar Martinez et par l’évêque de Toluca, Mgr Francisco Javier Chavolla Ramos.