Mexique : les Nations Unies en guerre contre la vie

Source: FSSPX Actualités

Phumzile Mlambo-Ngcuka, directrice de UN Women.

Trois agences émanant de l’Organisation des Nations Unies ont dénoncé au début du mois d’avril 2018 le Sénat du Mexique pour avoir adopté un projet de loi protégeant l’objection de conscience des professionnels de santé en matière d’avortement.

Le 5 avril 2018, trois agences onusiennes, à savoir UN Women, le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA) et le Bureau du haut-commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme (OHCHR) ont dénoncé dans un communiqué commun la législation mexicaine relative à l’objection de conscience.

L’ONU y déplore notamment que « la législation ne donne pas de garanties suffisantes afin de permettre que les soins médicaux ne soient jamais refusés ». Derrière ce jargon hypocrite, il faut comprendre que l'organisation mondiale regrette que les établissements médicaux ne puissent pas obliger les médecins à poser des actes dès lors que ceux-ci les estiment contraires à leur conscience professionnelle.

En effet, une récente directive du gouvernement fédéral du Mexique avait enjoint les hôpitaux à recevoir favorablement les demandes d'avortement dès lors que la mère prétendrait avoir subi un viol. Une simple déclaration pour justifier un meurtre. Ce faisant, la directive a provoqué un véritable tollé dans le pays, qui a conduit le Parlement à légiférer en faveur de l’objection de conscience.

Comment des organismes internationaux, membres de l'ONU, dont les statuts prétendent, à travers « le dialogue et la négociation », permettre aux gouvernements « de trouver des domaines d'entente et de résoudre ensemble des problèmes », peuvent-ils condamner un Etat souverain et s'immiscer de la sorte dans sa législation ? Au Mexique, l'avortement reste en effet largement un délit. Depuis 2007, la ville de Mexico l'a toutefois autorisé. Dans ce pays comme ailleurs, les partisans de la culture de mort sont à la manœuvre.