Mois du Sacré-Cœur : Cœur de Jésus, abîme de toutes les vertus

Source: FSSPX Actualités

Etre solidement dévot à ce Cœur adorable, c’est donc s’efforcer d’y pénétrer à l’aide de la méditation ou de l’oraison, pour en connaître les dispositions, les mouvements, les objets qu’il se proposait, les motifs qui le faisaient agir, les vertus qu’il pratiquait.

C’est ensuite concevoir par rapport à ce divin cœur les sentiments d’amour et de reconnaissance qu’il mérite de notre part ; un vif regret de tous les déplaisirs que nous lui avons causés, et de ce que nous lui avons fait souffrir par tant de péchés et de résistances à la grâce ; un désir sincère et efficace de le contenter, et de ne rien négliger pour lui plaire, en expiant et en réparant nos fautes passées.

C’est enfin de nous appliquer à l’imiter, comme l’apôtre nous y exhorte, exprimant en nous les sentiments qui ont été en Jésus-Christ, nous revêtant de Jésus-Christ (Phil 2, 5 ; Rm 12, 14), réformant notre cœur sur le modèle du sien : car c’est par cette réforme que se commence, que se continue, et que s’achève l’ouvrage de la sainteté chrétienne.

La réforme du cœur comprend la détestation et la fuite de tous les vices, l’amour et la pratique de toutes les vertus.

Qu’on me dise si ce n’est pas là le but de ce qu’enseignent l’Evangile et les épîtres des apôtres, surtout de saint Paul ; s’il est rien de plus solide et de plus profond dans la morale chrétienne ; s’il peut y avoir une piété plus vraie, plus agréable à Dieu, plus utile à l’âme ; si ce n’est pas même là le fond et l’essence de toute piété. J’ai donc eu raison de soutenir que cette dévotion, telle que je l’ai exposée, a commencé avec l’Eglise ; et que c’est elle qui des premiers chrétiens a fait autant d’hommes intérieurs.

Père Jean-Nicolas Grou, L’intérieur de Jésus et de Marie, 1862, pp. 144-145.