Moneyval publie son premier rapport d’évaluation sur le Vatican

 Le Vatican a ainsi obtenu une note satisfaisante pour 9 des 16 recommandations « essentielles » – sur un total de 49 recommandations. Le rapport relève ainsi plusieurs points positifs, notamment l´adhésion du Saint-Siège et de l´Etat de la Cité du Vatican aux conventions internationales sur le blanchiment, et la criminalisation du blanchiment d´argent sale. Un jugement positif a également été émis sur les mesures visant à favoriser la coopération internationale en matière de lutte contre le blanchiment et le terrorisme. En revanche, parmi les points à améliorer, on trouve « un meilleur contrôle des personnes physiques ou légales pouvant maintenir leur compte à l´Institut pour les œuvres de religion (IOR) », « une meilleure supervision de l´Autorité d´information financière (AIF) et de l´IOR », « l´assurance de l´efficacité des mesures mises en place à l´intérieur de l´IOR » et « la mise en place de sanctions possibles contre les responsables ».

Selon l’organisme européen, « les autorités vaticanes ont accompli un très long parcours, en un laps de temps très court ». Mais il reste d´importantes questions à traiter pour « prouver l´efficacité opérative du système », est-il notamment écrit. Commentant ce rapport au cours d’une conférence de presse donnée le jour même de sa publication, Mgr Ettore Balestrero (sur la photo), sous-secrétaire chargé des Rapports avec les Etats, a estimé que le Vatican « a posé les bases pour un système de lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme, qui soit solide et durable ». Le Saint-Siège souhaite maintenant « renforcer ce système » pour devenir « un partenaire fiable de la communauté internationale », a-t-il ajouté.