Nicaragua : la persécution contre l’Eglise se poursuit fortement

Le 26 juillet 2024, le P. Frutos Valle, qui avait été nommé « administrateur du diocèse d’Esteli après l’arrestation et le bannissement de Mgr Roland Alvarez » a été emprisonné, selon ce que révèle le site 100%Noticias. Le religieux était « administrateur ad omnia » du diocèse et « il a été amené au séminaire national interdiocésain de Notre Dame de Fatima, à Managua ».

L’arrestation « a été confirmée par l’avocate et enquêtrice Martha Patricia Molina : “Frutos Valle a 90 ans, dont 50 ans consacrés à la vie sacerdotale (…) et il a été kidnappé hier par la Police Nationale », a-t-elle dénoncé sur le réseau social X. De plus, trois ordinations sacerdotales ont été annulées par le pouvoir, sans explication.

Toujours dans le diocèse de Matagalpa, « les autorités nicaraguayennes ont arrêté deux prêtres le 1^er août, en la fête de saint Dominique, patron du diocèse. Le motif de l’arrestation et le lieu de détention ne sont pas connus », rapporte Vatican News.

Le site de nouvelles du Vatican ajoute que l’on « estime à plus de 140 le nombre des membres du clergé et les religieux contraints à quitter le pays depuis 2018. Sans compter les nombreuses organisations ecclésiastiques expropriées out privées de leur statut juridique. »

Le 5 août, la litanie continue avec l’arrestation d’un autre prêtre du diocèse de Matagalpa, « le recteur du séminaire San Luis Gonzaga qui a été interpellé par les autorités » ainsi « qu’un agent pastoral de la paroisse Santa Maria de Guadalupe ». Ce qui porte à 13 le nombre de prêtres arrêtés en quelques jours, la plupart du diocèse de Malagalpa.

Enfin, pour achever son travail, « parmi le groupe de prêtres détenus au Nicaragua, sept ont été bannis le mercredi 7 août et envoyés à Rome ». L’information a été révélée par le gouvernement nicaraguayen explique Vatican Newsa : « Sept prêtres nicaraguayens ont quitté le Nicaragua pour Rome ». Le site vaticanesque précise qu’ils appartiennent aux diocèses de Matagalpa et d’Esteli.

Le site ajoute « qu’il s’agit du cinquième groupe de prêtres expulsés par le Nicaragua en deux ans. Parmi les personnes expulsées se comptent deux évêques. »

Par ailleurs, il a été confirmé par que « le gouvernement présidé par le président Daniel Ortega avait ordonné l’expulsion de l’ambassadeur du Brésil au Nicaragua, pour ne pas avoir assisté à l’événement célébrant le 45^e anniversaire da la révolution sandiniste le 19 juillet, auquel il avait été invité ». Ce qui a provoqué en retour l’expulsion de l’ambassadrice du Nicaragua au Brésil, par réciprocité…

Où s’arrêtera Daniel Ortega ? Il pourrait paraphraser Boris Godounov : « J’ai le pouvoir suprême depuis 18 ans déjà », mais ne pourrait pas ajouter « je règne dans la paix », et il serait bon qu’il ajoute « j’ai le pressentiment de la colère divine », et conclure « Malheur à ceux dont la conscience n’est pas pure ».