Nigéria : assassinat d’un séminariste

« Avec une immense tristesse, nous devons vous informer que le dernier séminariste aux mains des ravisseurs, Michael, a été assassiné ». L’information publiée par l’Aide à l’Eglise en détresse (AED) le 1er février 2020 a, une nouvelle fois, confirmé la persécution sanglante que subissent les catholiques du Nigéria depuis plus de 10 ans. 

Dans la soirée du 8 janvier 2020, quatre séminaristes du grand séminaire Bon Pasteur de Kaduna, au centre du pays, avaient été enlevés par des ravisseurs non identifiés à ce jour. 

Un peu plus de dix jours plus tard, l’un d’entre eux était retrouvé à demi-mort au bord de l’autoroute reliant Kaduna à Abuja, après avoir été battu et torturé. Le 31 janvier dernier, deux des trois séminaristes encore aux mains de leurs ravisseurs étaient relâchés à leur tour. Ils font l’objet de soins médicaux, sans plus de précision sur leur état de santé. 

L’épilogue de l’enlèvement a eu lieu le 1er février. Mgr Matthew Hassan Kukah, évêque de Sokoto, a confirmé le meurtre de Michael Nnadi, âgé de 18 ans : « c’est le cœur serré que je vous informe de la mort de notre cher fils, Michael. Le recteur du séminaire a identifié son corps cet après-midi. Il nous faut demeurer forts et prier désormais pour le repos de son âme ». 

Depuis 2009, les violences causées par l’islamisme - et le grand banditisme qui lui est souvent lié - ont fait plus de 35 000 victimes au Nigéria, selon les chiffres communiqués par les Nations unies.