ONU : le « non » catégorique de l’Eglise à l'avortement

Source: FSSPX Actualités

Mgr Ivan Jurkovic.

Le Saint-Siège, par la voix de son observateur permanent à Genève, a fait savoir qu’il n’entendait pas cautionner les paragraphes d’une résolution des Nations Unies facilitant l’avortement dans des cas d’urgence humanitaire. 

Le Conseil Économique et Social (CES) est l'un des six principaux organes de l'Organisation des Nations Unies. Il a été institué par la Charte des Nations Unies en 1945. Ayant un rôle consultatif auprès de l'Assemblée générale des Nations Unies, ce Conseil est un véritable laboratoire d’idées où s’élaborent les politiques qui seront mises en œuvre à l'échelon mondial. 

 

Le 23 juin 2017, le Conseil Économique et Social s’est réuni afin d’examiner un texte portant sur le « renforcement de la coordination de l’aide humanitaire d’urgence ». Dans le cadre de ce texte, il est prévu d’offrir aux femmes et aux jeunes filles en âge de procréer et qui vivent des situations d’urgence humanitaire, un Dispositif Médical d’Urgence où figurerait une « ventouse obstétricale », moyen commun d’extraction du fœtus en vue de provoquer un avortement. 

Ce projet de résolution est « inacceptable » aux yeux de l’observateur permanent du Saint-Siège auprès de l’ONU, Mgr Ivan Jurkovic. Il a rappelé l’opposition de l’Eglise à toute tentative de promotion de l’avortement, dénonçant un dispositif qui avance sous le couvert d’une série d’actions prétendument conçues « pour prévenir la violence à l’égard des femmes et des filles et en gérer les conséquences, prévenir la morbidité et la mortalité dans le domaine de la santé reproductive, réduire la transmission du VIH [le virus du sida] et prévoir l’apport de services complets de santé reproductive lors des premières phases des situations d’urgence ». 

Mgr Jurkovic a de plus rappelé les médecins à leurs devoirs affirmant que « les services de santé ne doivent jamais être sollicités ou mis en œuvre contre la vie des plus vulnérables ou contre les enfants à naître ». 

Un autre point de désaccord entre le projet du Conseil Économique et Social et le Saint-Siège est la référence à la théorie du Genre que l’ONU souhaiterait inscrire dans le marbre, ce qui est tout aussi inacceptable aux yeux de l’Eglise. 

Dans son intervention, Mgr Jurkovic a souligné que, même si des progrès avaient été réalisés en matière de lutte contre la famine, il ne fallait pas cacher que les débats avaient été tendus et difficiles sur la question d’une aide humanitaire d’urgence respectant les normes élémentaires du droit naturel.