Pakistan : la sécurité des chrétiens coûte cher à l’Eglise
L'église Saint-Jean, à Lahore.
Au Pakistan, de nombreuses églises n’ont pas les ressources financières suffisantes pour respecter les nouvelles directives gouvernementales en matière de sécurité. Celles-ci ont été imposées à la suite des attentats à répétition qui ont lieu contre les lieux de culte chrétiens du pays.
Depuis l’attentat du 17 décembre 2017 qui a fait 16 victimes et 56 blessés dans un temple méthodiste, le vice-commissaire de Faisalabad, dans le Pendjab - à l'est du pays -, a demandé que soient installés partout des caméras de surveillance, des portiques munis de détecteurs de métaux et des murs d’enceinte de protection autour des édifices.
Prêtre exerçant son ministère dans le diocèse de Faisalabad, le Père Bonnie Mendes confie à l’agence Fides ses inquiétudes : « il existe de nombreuses églises et chapelles dans mon diocèse », si bien que le coût engendré par ces demandes dépasse largement ses possibilités financières. Ces mesures virent au cauchemar, explique-t-il.
Le Père Qaisar Feroz, curé de la paroisse Saint-Antoine de Lahore, confirme qu'il rencontre la même difficulté : « sans l’aide de l’école voisine, nous n’y serions pas arrivés ».
Dans certains cas l’administration locale aide la minorité chrétienne à installer des caméras de surveillance, comme dans le Sindh, au sud du pays, mais ces initiatives sont plutôt rares.
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(Source : Fides - FSSPX.Actualités - 31/01/2018)