Philippines : les prêtres résistent à l’appel des armes

Le Directeur de la police nationale de l’Archipel, le général Oscar Albayalde avait donné un an au clergé philippin afin d’accomplir les démarches pour obtenir automatiquement le permis de port d’arme : la fin du mois de juin 2018 constituant la date butoir. 

La sécurité des prêtres est devenue un enjeu national : au premier semestre 2018, 6 prêtres catholiques ont été assassinés, - le dernier en date, le père Richmond Villaflor Nilo a été tué par balles le 10 juin, alors qu’il s’apprêtait à célébrer la messe.  

Les évêques philippins rendent quant à eux responsable le gouvernement de Rodrigo Duterte de la flambée de violence touchant tout le pays. 

C’est dans ce contexte que le gouvernement philippin avait fait son offre de permis de port d’arme aux religieux, afin de manifester sa sollicitude envers le clergé « de la base ». 

La hiérarchie catholique a, quant à elle, pris ses distances avec une proposition gouvernementale qui est restée peu suivie dans l’ensemble :  « nous sommes des hommes de Dieu, et cela fait partie de notre ministère de faire face à la mort, s’il le faut », a ainsi déclaré Mgr Romula Valles, évêque de Davao et président de la Conférence des évêques des Philippines.