Philosophie pour la vie, Marche pour la vie

En mars dernier, l’épiscopat belge donnait raison à l’Université catholique de Louvain qui venait de démettre de ses fonctions un chargé de cours, Stéphane Mercier, parce qu’il avait présenté à ses étudiants un argumentaire philosophique condamnant l’avortement. Ce cours a été édité depuis, sous le titre « La philosophie pour la vie » (Quentin Moreau éd.), manifestant que la philosophie peut et doit proposer une démarche rationnelle, loin des réactions passionnelles, au service de la vie innocente menacée par l’avortement.
Est-ce ce « crime » qui a valu à Stéphane Mercier une telle sanction ? Non, car il y a plus grave. « La philosophie pour la vie » signifie aussi et surtout que cette discipline n’est pas exclusivement universitaire, confinée dans les amphis et les bibliothèques, qu’elle ne se contente pas d’échafauder des raisonnements abstraits, mais qu’elle donne une raison de vivre ici et de se battre maintenant. Cela est insupportable aux relativistes qui, selon le mot de Paul Bourget, se mettent à philosopher comme ils ont vécu, pour n’avoir pas eu le courage de vivre selon la vérité.
Ce mois-ci, l’abbé Christian Bouchacourt, supérieur du district de France de la Fraternité Saint-Pie X, invite les fidèles à prier à l’occasion de la Marche pour la vie qui aura lieu le 21 janvier prochain, « en protestation contre les crimes de l’avortement et le projet de loi de la PMA » ; et – pour ceux qui le peuvent et qui le veulent – à participer à cette marche. Prier pour la vie, c’est prier ardemment selon sa foi et rejeter la tentation d’un « à quoi bon ? » délétère. Marcher pour la vie, c’est avancer hardiment selon ses convictions, et refuser de les voir reculer.
Abbé Alain Lorans
(Source : FSSPX.Actualités - 12/01/18)