Pologne : Rejet de la peine de prison pour les fécondations in vitro
Le président du Parlement, Bronislaw Komorowski, avait annoncé le 2 septembre que les députés devraient se prononcer dans la semaine du 7 sur l´initiative Contra in vitro déposée au Parlement à la mi-juin, qui a récolté plus de 160.000 signatures. Ce projet de loi proposait que « toute personne dont l'action conduit à la fécondation in vitro » soit passible d'une peine de prison allant jusqu’à 3 ans. Le 10 septembre, la Diète, chambre basse du Parlement polonais, a examiné en première lecture ce projet de loi élaboré par des catholiques. Il a été rejeté par 244 députés, contre 162 en sa faveur et 10 abstentions.
L’Etat polonais n'a pas statué jusqu’à présent sur la question et se trouve confronté à la condamnation catégorique de la fécondation in vitro par l´Eglise catholique. D’autres projets de loi sur le sujet ont également été déposés au Parlement, deux par le parti libéral Plateforme civique (PO) au pouvoir, un par le parti conservateur Droit et Justice (PiS, opposition) et un par la gauche sociale-démocrate (SLD, opposition).
Les évêques polonais affirment que la fécondation in vitro est une « sorte d´avortement raffiné » car, cette pratique « fait périr de nombreux embryons » à chaque tentative. Mgr Henryk Hoser, archevêque de Varsovie-Prague, a qualifié les partisans de la fécondation in vitro de « schizophrènes moraux ». En 1989, à la chute du communisme, l'Eglise catholique polonaise avait obtenu l´interdiction de l´avortement, passible depuis lors de 2 ans de prison pour ceux qui le pratiquent, excepté en cas de viol, inceste, ou de malformation irréversible de l´embryon. (DICI n°201 – 19/09/09 - Sources : apic/belga/afp)
