Pologne : une ingérence de l’ONU menace la vie de l’enfant à naître

Source: FSSPX Actualités

Un groupe de travail de l’ONU qui se veut spécialisé dans la protection des « droits de l’homme », exige du Parlement polonais le rejet d'un projet de loi visant à protéger la vie des enfants à naître atteints de maladies génétiques.

Les fonctionnaires onusiens voient le projet de loi polonais « Arrêtons l’avortement » d’un très mauvais œil. Selon eux, la mesure, si elle était adoptée, « porterait atteinte à la santé des femmes et violerait les accords internationaux de la Pologne ».

Actuellement en effet, la loi prévoit trois conditions d'accès à l'avortement : 1) lorsque la vie ou la santé de la mère sont sérieusement menacées ; 2) lorsque l'enfant est le fruit d'un acte criminel ; 3) quand le fœtus souffre d'une grave infirmité. C'est cette dernière disposition que le projet de loi « Stop Aborcji » vise à abroger.

Le projet est soutenu par les évêques polonais, qui ont demandé à leurs fidèles de faire de même : plus de 800.000 Polonais ont déjà demandé au Parlement de l’approuver.

Aleksander Stępkowski, professeur de droit et ancien vice-ministre des Affaires étrangères de Pologne, a déclaré à LifeSiteNews que le groupe de travail de l'ONU n'avait aucun motif de s’ingérer ainsi dans la politique intérieure du pays : « les soi-disant experts, n'ayant ni mandat démocratique ni responsabilité dans notre pays, exhortent un gouvernement à ignorer la volonté des 830.000 femmes et hommes polonais qui, en seulement 3 mois, ont soutenu par écrit le projet de loi civique protégeant la vie de nombreux enfants », affirme-t-il.

Quant à la santé de la mère, le professeur Stępkowski observe que, depuis l'extension de la protection de l'enfant à naître dans le droit polonais en 1993, « la mortalité maternelle a considérablement diminué en Pologne et elle est actuellement l'une des plus faibles du monde ». Son taux « est même beaucoup plus faible que dans certains pays ayant un large accès à l'avortement : 8 fois moins qu'aux Etats-Unis et 5 fois moins qu'au Royaume-Uni, par exemple ».

Des politiques publiques où l'on s'efforce de sauver la vie de la mère et de l'enfant, même infirme, sont dignes d'être citées en exemple et sont visiblement bénies de Dieu.