Pour information : Les conditions des orthodoxes russes pour une collaboration
Signature de l'Acte de Communion canonique par le patriarche Alexis II et le métropolite Laur, le 17 mai 2007, à Moscou
Les conditions des orthodoxes russes pour une collaboration avec les autres confessions chrétiennes
L’Eglise orthodoxe russe et l’Eglise orthodoxe russe hors-frontières sont sur le point de mettre un terme à une division de 80 ans, causée par la révolution de 1917.
"L’Eglise orthodoxe russe hors-frontières", créée dans les années 1920 par les exilés victimes du régime bolchevique, comprend neuf diocèses. Répartis en Amérique du Nord et du Sud, en Europe occidentale, et dans l’ancienne Union soviétique, ils sont entièrement indépendants de l’Eglise orthodoxe russe qu’ils ont accusé de collaboration avec les dirigeants soviétiques.
Des discussions se sont établies, depuis 2001, en vue d’un rapprochement des deux Eglises. Selon le plan de réunification, contenu dans un document que cite l’Agence œcuménique ENI, l’Eglise orthodoxe russe hors-frontières deviendrait une partie autonome de l’Eglise orthodoxe russe, dirigée par le patriarche de Moscou et de toute la Russie, Alexis II.
Dans ce document, les deux Eglises précisent qu’elles vont limiter les contacts avec les Eglises non orthodoxes aux seuls projets de bienfaisance et programmes éducatifs, et qu’elles ne s’associeront aux cérémonies et discussions que si celles-ci sont conformes à l’enseignement orthodoxe, à la discipline canonique et aux besoins ecclésiastiques.
"En particulier, il n’est pas permis aux orthodoxes de participer aux actions liturgiques liées aux soi-disant services religieux œcuméniques ou interconfessionnels". Et de préciser : "Une partie importante du monde protestant dans le cadre de son développement s’est engagée sur la voie du libéralisme humaniste (...) changeant par caprice les normes de moralité et les enseignements dogmatiques établies par la volonté divine". "Une condition de la participation de l’Eglise orthodoxe aux organisations interconfessionnelles, entre autres le Conseil œcuménique des Eglises (COE), sera l’exclusion du syncrétisme religieux".