Pré-synode des jeunes : ça promet !
Le pape François salue les participants au pré-synode.
Le 25 mars 2018, le texte final du « pré-synode des jeunes », à l’occasion duquel près de 300 jeunes du monde entier se sont réunis à Rome, durant plusieurs jours, a été présenté par le cardinal Lorenzo Baldisseri, secrétaire général du synode. Comment ces 300 jeunes ont-ils été sélectionnés, et quelle est leur réelle représentativité ?
Le pré-synode a rassemblé 285 jeunes qui n’ont pas été choisis au hasard, loin s’en faut.
Le premier critère de sélection a été posé par les Conférences épiscopales locales : 127 jeunes ont été ainsi désignés. Le deuxième critère de choix était celui des maisons de formation et séminaires diocésains qui ont envoyé 61 jeunes. Enfin, le dernier critère fut établi par le secrétariat du synode lui-même qui a invité 51 jeunes « spécialistes » sélectionnés en raison de leurs « compétences dans certains domaines : politique, humanitaire et culturel ».
Ces trois critères combinés (conférences épiscopales, séminaires diocésains et synode) offrent un éventail sociologique assez restreint : tous les participants, ou peu s’en faut, sont issus de milieux ayant assimilé l’esprit du concile Vatican II, et ne semblant pas avoir beaucoup de recul par rapport à ce dernier.
Lorsque l'on sait, pour ne parler que de la France, qu'« un quart des prêtres ordonnés sont issus des rangs traditionalistes » (Le Figaro, 7 juillet 2017), ne peut-on pas s'interroger sur la portée des critiques qui ont été formulées à l'endroit des réformes conciliaires ? John Monaco (Catholic Herald, 30 mars 2018) a écrit : « Parmi les réponses données par les jeunes, le désir d’un enseignement conforme à la tradition avec une attention particulière à la liturgie traditionnelle, est clairement apparu... »
Pourtant les grands axes évoqués dans le document pré-synodal présentés par le cardinal Baldisseri le 25 mars dernier – Eglise jugée trop moralisante, pas assez inclusive, trop timide... – apparaissent surtout comme un plaidoyer en faveur des positions progressistes. Elles laissent entrevoir, une nouvelle fois, le pire pour ce Synode des jeunes qui doit avoir lieu du 3 au 28 octobre 2018.
Qu'en est-il réellement ?
A lire dans DICI n° 371 (avril 2018), à paraître le 26 avril, notre dossier sur le pré-synode des jeunes : « Plusieurs observateurs romains se demandent si la préparation de ce synode des jeunes n’est pas semblable à celle du synode sur la famille. Avec la même rhétorique enthousiaste et les mêmes confusions doctrinales ».
(Sources : La Croix/Zenit/Le Figaro - FSSPX.Actualités - 25/04/2018)