Présentation du document DE L’ŒCUMÉNISME À L’APOSTASIE SILENCIEUSE » (2004)

Source: FSSPX Actualités

Le courrier adressé par Mgr Fellay à tous les cardinaux, électeurs et non électeurs, comprend une lettre signée des quatre évêques de la Fraternité, et du 1er Assistant général (voir les Documents), ainsi qu’une étude de 53 pages, divisée en 3 chapitres, subdivisés en 47 numéros, assortis de 143 notes : Chapitre 1. Analyse de la pensée œcuménique. Chapitre 2. Les problèmes doctrinaux posés par l’œcuménisme. Chapitre 3. Les problèmes pastoraux posés par l’œcuménisme. - Rédigé en français, ce document a été traduit en allemand, anglais, espagnol et italien. (Tous ces documents sont disponibles sur le site au format pdf et font 19 à 20 pages A4)

Résumé :

Partant du constat établi par Jean-Paul II dans Ecclesia in Europa, constat inquiet d’une Europe en état d’"apostasie silencieuse", le document dénonce l’œcuménisme promu dans l’Eglise depuis Vatican II, comme la cause de cet état de fait, et demande un retour à la doctrine traditionnelle : "Du Successeur de Pierre, nous espérons, dans la prière, qu’il écoute notre appel alarmé et qu’il manifeste jusqu’à l’héroïsme cette charité qui a été demandée au premier pape à la réception de sa charge, la plus grande des charités – "Amas Me plus his" – celle qui doit sauver l’Eglise". (Le texte intégral de ce document est disponible sur le site Internet de DICI ; il sera publié dans le prochain Nouvelles de Chrétienté)

Voici quelques extraits significatifs :

1. Le 25ème anniversaire de l’élection de Jean-Paul II est l’occasion de réfléchir sur l’orientation fondamentale que le Pape a donnée à son pontificat. Dans la suite du concile Vatican II, il a voulu le placer sous le signe de l’unité : "La restauration de l’unité de tous les chrétiens était l’un des buts principaux du IIème concile du Vatican (cf. UR n° 1) et, dès mon élection, je me suis engagé formellement à promouvoir l’exécution de ses normes et de ses orientations, considérant que c’était là pour moi un devoir primordial." Cette “restauration de l’unité des chrétiens” marquait, selon Jean-Paul II, un pas vers une unité plus grande, celle de la famille humaine tout entière : "L’unité des chrétiens est ouverte sur une unité toujours plus vaste, celle de l’humanité tout entière." (…)

38. Relativiste, évolutionniste et ambigu, cet œcuménisme provoque directement la perte de la foi. La première victime en est le Président du Conseil pontifical pour la promotion de l’Unité des Chrétiens, le cardinal Kasper lui-même, lorsqu’il affirme par exemple au sujet de la justification que "notre valeur personnelle ne dépend pas de nos œuvres, qu’elles soient bonnes ou mauvaises. Avant même d’agir, nous sommes acceptés et nous avons reçu le “oui” de Dieu" ; ou encore à propos de la messe et du sacerdoce, que "ce n’est pas le prêtre qui opère la transsubstantiation : le prêtre prie le Père afin que celle-ci ait lieu par l’opération du Saint-Esprit. […] La nécessité du ministère ordonné est un signe qui suggère et fait aussi goûter la gratuité du sacrement eucharistique." (…)

43. Considéré sous l’angle pastoral, on doit dire de l’œcuménisme de ces dernières décennies qu’il mène les catholiques à l’apostasie silencieuse et qu’il dissuade les non-catholiques d’entrer dans l’unique arche de salut. Il faut donc réprouver "l’impiété de ceux qui ferment aux hommes l’entrée du Royaume des cieux". Sous couvert de rechercher l’unité, cet œcuménisme disperse les brebis ; il ne porte pas la marque du Christ, mais celle du diviseur par excellence, le diable.

44. Si attirant qu’il puisse paraître au premier abord, si spectaculaires que puissent apparaître ses cérémonies à la télévision, aussi nombreuses que puissent être les foules qu’il rassemble, la réalité demeure : l’œcuménisme a fait de cette cité sainte qu’est l’Eglise une ville en ruine. Marchant à la suite d’une utopie – l’unité du genre humain – ce pape n’a pas réalisé combien l’œcuménisme qu’il poursuivait était proprement et tristement révolutionnaire : il renverse l’ordre voulu par Dieu.

47. (…) En attendant l’heure heureuse de ce retour à raison, nous gardons pour notre part le sage avis et la ferme sagesse reçus de notre fondateur (Mgr  :Lefebvre) "Nous voulons être dans une unité parfaite avec le Saint-Père, mais dans l’unité de la foi catholique, parce qu’il n’y a que cette unité qui peut nous réunir, et non pas une espèce d’union œcuménique, une sorte d’œcuménisme libéral ; car je crois que ce qui définit le mieux toute la crise de l’Eglise, c’est vraiment cet esprit œcuménique libéral. Je dis œcuménisme libéral, parce qu’il y a un certain œcuménisme qui, s’il est bien défini, pourrait être acceptable. Mais l’œcuménisme libéral, tel qu’il est pratiqué par l’Eglise actuelle et surtout depuis le concile Vatican II, comporte nécessairement de véritables hérésies."