“Prométhée, la religion de l’homme”, par l’abbé Calderón
Les éditions Clovis font paraître un ouvrage de l’abbé Álvaro Calderón, intitulé Prométhée. La religion de l’homme, et sous-titré : Essai sur une herméneutique du concile Vatican II. L’étude se divise en quatre parties : 1. Ce que fut le concile Vatican II ; 2. L’homme nouveau ; 3. La nouvelle Eglise ; 4. Une nouvelle religion ? Voici la présentation générale qu’en donne l’éditeur.
Vatican II (1962–1965) a-t-il été bien compris dans l’Eglise ? Benoît XVI répondit en son temps que le Concile avait été mal compris. Quarante ans après la fin de l’événement, et au terme de tous les changements qu’il avait amenés dans l’Eglise – liturgie, catéchisme, droit canon, vie des séminaires, quotidien des paroisses –, ce pape, qui, jeune prêtre, avait participé à Vatican II, avoua en effet : « Nous avons mal interprété le Concile. » Cette confession avait de quoi provoquer un séisme moral.
Alors, a-t-on bien ou mal compris Vatican II ? Comment faut-il l’interpréter, quelle « herméneutique », comme on dit, doit-on faire ? Selon certains prêtres et évêques, ce concile a représenté dans l’Eglise catholique une rupture avec la Tradition, et ce fut une bonne chose.
Mgr Marcel Lefebvre, ainsi que la Fraternité Saint-Pie X après lui, y a vu également une rupture, mais estime qu’elle fut une catastrophe pour l’Eglise. Enfin, aux yeux de Benoît XVI et de plusieurs courants dits « conservateurs », Vatican II, malgré certaines apparences, fut non en rupture mais en continuité avec le passé de l’Eglise et sa doctrine traditionnelle.
Qui a raison ? Ce livre pose des jalons solides pour répondre à la question, et, chemin faisant, aboutit à faire la lumière sur un fait plus profond : cette réunion au sommet, à Rome, est dans la continuité d’un courant de pensée, apparu à la Renaissance, l’humanisme. Vatican II en représente, en fait, l’irruption dans la religion de Jésus-Christ.
Grâce à cet essai, sous les yeux du lecteur, projecteur après projecteur, la lumière se fait, une lumière pour qui accepte de voir : Vatican II c’est, comme Prométhée osa le faire jadis, dans la mythologie grecque, le détournement, au profit de l’homme, du culte divin.
L’abbé Calderón est professeur de théologie au séminaire de la Fraternité Saint-Pie X à La Reja, en Argentine.
Abbé Álvaro Calderón, Prométhée, La religion de l’homme, Clovis éd., 288 pages, 20,90 €.
(Source : Clovis/DICI n°445 – FSSPX.Actualités)