Propos de Mgr Gänswein sur Benoît XVI dans un journal allemand

Nous ne reviendrons dans ce petit compte-rendu que sur un point. Il concerne le motu proprio Traditionis custodes. Ce passage commence à 23mn 18s de l’enregistrement.

Le rédacteur en chef du journal catholique allemand demande à Mgr Gänswein : « Comme pape émérite, Benoît XVI a pu suivre la promulgation du motu proprio Traditionis custodes. A-t-il été déçu ? »

La réponse du prélat est un peu mitigée, car il semble dire qu’il connaît le résultat produit : « Ça l’a frappé assez fort. » Mais il ajoute une nuance : « Je crois que cela a été une blessure au cœur du Pape Benoît. » Mais la nuance apportée « je crois », ne laisse guère place au doute, quant à l’effet produit sur le pape émérite défunt.

La suite de la réponse n’est pas moins intéressante. Il donne l’intention du défunt portée par le motu proprio Summorum pontificum : « parce que son intention avait été d’aider ceux qui avaient simplement trouvé un foyer dans l’ancienne Messe à trouver une paix intérieure, afin de les éloigner de Lefebvre ».

Pour exprimer cette intention, Mgr Gänswein n’a pas d’hésitation, de « je crois… » ou « je pense ». Il nous la rapporte telle qu’il l’a entendue exprimée par l’auteur du motu proprio.

Le prélat développe ensuite sa pensée sur la messe traditionnelle, expliquant qu’elle avait été la « source de vie spirituelle » pour de nombreuses personnes pendant des siècles, « la nourriture de nombreux saints ». Il ne pouvait donc imaginer « que c’est quelque chose qui n’est plus bon ». Et, il avoue que « retirer ce trésor aux gens, eh bien, je ne peux pas dire que je suis à l’aise avec cela ».

Il faut reconnaître que le motu proprio Summorum pontificum a été l’occasion pour de nombreuses personnes de découvrir ou de redécouvrir la messe traditionnelle et de s’y attacher, et pour certains d’aller au-delà dans une découverte de la tradition, malgré l’intention initiale.