Quelles nouvelles de la chrétienté ?

Source: FSSPX Actualités

Le 10 octobre 2012, lors du Synode des évêques pour la nouvelle évangélisation, au Vatican, Mgr Pascal Wintzer, archevêque de Poitiers, a déclaré que le « rêve d’un retour à la chrétienté » était « un leurre, une illusion », et que ce rêve reposait « sur la sacralisation d’une forme historique de la présence de l’Eglise catholique », car comme « le monde a changé, la place de l’Eglise dans le monde aussi a changé ». Dès lors, pour Mgr Wintzer, il n’y a plus à attendre de nouvelles de la chrétienté, puisque c’est une période révolue. Nouvelles de Chrétienté, la revue bimestrielle de la Maison générale de la Fraternité Saint-Pie X, doit lui paraître anachronique : il prêche la résignation, elle prône la reconstruction, en proposant des reportages sur les missions de la Fraternité Saint-Pie X à travers le monde, ainsi que des analyses doctrinales de l’actualité religieuse et 
des études sur l’histoire de l’Eglise.

Au sommaire du dernier Nouvelles de Chrétienté (n°138 – novembre-décembre 2012), on peut lire ces propos de Mgr Alfonso de Galarreta, lors des Journées de la Tradition à Villepreux : « Le Père Calmel, dans sa Brève apologie pour l’Eglise de toujours, dans l’annexe intitulée Je crois à la sainte Eglise, exprime bien la différence entre une vraie et une fausse réforme de la sainte Eglise. Une fausse réforme, c’est d’adapter l’Eglise. Ces réformateurs disent que la question de l’époque a donc son importance, étant donné les ‘requêtes de l’histoire’. En fait ils ne croient pas vraiment à la sainte Eglise d’une façon transcendante par rapport au temps et à l’histoire. Car, il y a toujours des moyens de salut, de sanctification. Dieu, à chaque époque, donne les moyens nécessaires pour le salut des hommes et des sociétés. Ils ne croient pas vraiment à la sainte Eglise, mais ils croient plutôt à l’histoire qui s’impose à l’Eglise, qui la détermine, qui la transforme. A l’histoire qui modifie la sainte Eglise. (...)

« Nous le voyons bien, malheureusement, le concile Vatican II a été une fausse réforme. Il a fait croire qu’une plus grande fidélité à la Tradition va toujours dans ce sens : s’accommoder, s’adapter au monde dans la vie chrétienne. Et l’on pourrait dire que le pire, l’effet le plus dévastateur de cette fausse réforme, c’est d’avoir empêché la vraie. Vu tout ce qui est arrivé au Concile et au post-concile, pensait Mgr Lefebvre, il fallait bien une réforme de l’Eglise, il fallait une conversion, un retour à une plus grande fidélité à la Vérité, à la grâce, à la vertu chrétienne. Mais cette soi-disant réforme a empêché la vraie. Evidemment ce n’est pas une vraie restauration dans le sens classique mais une vraie révolution. Tous les vrais réformateurs ont commencé par réformer leur vie. »

Voilà pourquoi Mgr Wintzer n’est pas abonné à Nouvelles de Chrétienté, ou alors... inscrit aux abonnés absents ! Mais si pour vous la chrétienté ne relève pas de la mémoire mais de l’espoir, si elle n’est pas un souvenir mais l’avenir, abonnez-vous et abonnez un parent, un ami, un prêtre, voire un évêque à la revue qu’on ne peut pas lire à l’archevêché de Poitiers.

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