RDC : le cardinal Monsengwo dénonce la répression

L'ONG Human Rights Watch parle d'au moins deux morts. Le bilan pourrait être plus lourd. A l'aide de gaz lacrymogènes, les forces de l'ordre ont dispersé les rassemblements demandant le départ du président Joseph Kabila le 31 décembre 2017, départ pourtant prévu par l'Accord de la Saint-Sylvestre obtenu sous l’égide de l’épiscopat.

En des termes fermes, le cardinal Monsengwo a exprimé sa condamnation de la répression policière et a dénoncé l’enlisement de la crise politique.

Le prélat condamne de plus les actes de « barbarie » commis par de « prétendus vaillants hommes en uniforme », appelant à ce que « les médiocres dégagent et que règnent la paix, la justice en RDC ».

Radio France Internationale précise que la nonciature apostolique, dans une circulaire interne adressée aux évêques, a condamné « la réaction disproportionnée des Forces de sécurité » congolaises, le 31 décembre dernier, contre des manifestations qu’elle qualifie de « pacifiques ».

Alors que les autorités gouvernementales minimisent le soutien apporté par l’Eglise au Comité laïc de coordination, à l’initiative de ces mouvements, les autorités romaines redisent à l’inverse la légitimité de cette organisation.