Royaume-Uni : vers l’euthanasie généralisée

Source: FSSPX Actualités

Les membres de La Cour suprême du Royaume-Uni.

La Cour suprême du Royaume-Uni permet désormais d'interrompre l'alimentation d'un patient plongé dans un état végétatif, si la famille et le corps médical le souhaitent, et cela sans avoir besoin de recourir à la justice. 

La Cour suprême a rendu le 30 juillet 2018 un arrêt concernant le cas d’un homme atteint d’une lésion cérébrale étendue, qui aurait dû, selon elle, être « autorisé à mourir » sans recourir à la décision du tribunal, comme c’est le cas jusqu’ici. 

Y, 52 ans, avait subi de graves lésions cérébrales après un arrêt cardiaque. Ce patient n'avait jamais repris conscience et avait besoin de nourriture et d’hydratation artificielles. Il est mort avant la décision de la Cour suprême, mais les juges ont décidé de poursuivre l’affaire devant la plus haute juridiction du royaume. 

Dans l’arrêt du 30 juillet, la magistrate de la Cour suprême, Lady Black of Derwent, a déclaré : « s'il y a un accord sur ce qui est dans l'intérêt du patient » entre la famille et le corps médical, le patient « peut être traité conformément au Mental Capacity Act » qui permet l’arrêt de l'alimentation et de l’hydratation artificielles du malade, mais « sans recours à un tribunal ». 

L’Eglise catholique s’est toujours opposée à ce genre de décision. En 2007, la Congrégation pour la doctrine de la foi rappelait qu’un patient en « état végétatif permanent est une personne, avec sa dignité humaine fondamentale, à laquelle on doit procurer les soins ordinaires et proportionnés ». Ces derniers « comprennent, en règle générale, l’administration d’eau et de nourriture, même par voies artificielles. » Ils sont nécessaires et obligatoires tant qu'ils atteignent leur finalité propre, qui est d'hydrater et de nourrir le patient pour le maintenir en vie : « On évite de la sorte les souffrances et la mort dues à l’inanition et à la déshydratation ».