Russie, Ukraine, Cour suprême : le pape s’exprime
Déplacements envisagés à Moscou et Kiev en septembre, décision de la Cour suprême des Etats-Unis concernant l’avortement, communion aux politiques favorables à l’avortement : le pape François est revenu sur les points saillants de l’actualité récente.
Le pape était seul en face de son interlocuteur – un journaliste de l’agence Reuters – pendant les quatre-vingt dix minutes de l’entretien accordé dans l’après-midi du 2 juillet 2022. Une façon pour le souverain pontife de montrer qu’il tient plus fermement que jamais le gouvernail de l’Eglise, alors que les rumeurs sur sa démission se font persistantes, un point déjà abordé par FSSPX.Actualités ces derniers jours.
Evoquant le dossier ukrainien, le pape François explique qu’il y a bien eu des contacts entre le secrétaire d’Etat du Vatican, le cardinal Pietro Parolin, et le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, au sujet d’un éventuel voyage à Moscou. Mais les premiers signaux ne semblaient pas bons.
« Il est possible, après mon retour du Canada, il est possible que je parvienne à aller en Ukraine », précise le pape qui insiste : « La première chose à faire est d’aller en Russie pour essayer d’aider d’une manière ou d’une autre, mais j’aimerais aller dans les deux capitales. »
Interrogé ensuite sur les Etats-Unis et la décision de la Cour suprême cassant l’arrêt Roe vs Wade qui bloquait les lois des Etats interdisant l’avortement ou le limitant, le pontife argentin a déclaré qu’il respectait la décision mais qu’il n’avait pas suffisamment d’informations pour en parler « d’un point de vue juridique ».
Au passage, le pape François en a profité pour réitérer sa condamnation de l’avortement, comparant cette pratique au fait « d’embaucher un tueur à gages », entraînant quelques jours plus tard une levée de boucliers de la part des partisans de l’IVG.
A l’inverse, quand on l’interroge sur la possibilité de donner la communion à un politicien favorable à l’avortement – comme il semble que cela ait été le 29 juin dernier, lorsque le Speaker de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, a assisté à la messe à Saint-Pierre de Rome – la réponse se fait plus évasive et moins précise : « Quand l’Eglise, quand un évêque perd sa dimension pastorale, cela pose un problème politique, c’est tout ce que je peux dire. »
Ce qui est à la fois un peu court, et révélateur.
(Source : Reuters – FSSPX.Actualités)
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