Saint-Louis-des-Français : 500 ans de rayonnement

Le vernissage s’est déroulé en présence du cardinal Paul Poupard, préfet émérite du Conseil pontifical de la culture, et de l’ambassadeur de France près le Saint-Siège, Philippe Zeller.

Mgr François Bousquet, recteur de l'église, a expliqué à l’agence I.Media en quoi l’exposition illustrait les différentes fonctions de l’institution qu’il dirige :

1) Prier d’abord, avec la présentation d’objets liturgiques rappelant combien les grands événements de l’histoire de France ont eu un retentissement à Rome.

2) Représenter la France : la fonction diplomatique de l’église Saint-Louis à Rome est illustrée à travers de nombreux objets exposés, tel le buste du cardinal de Bernis, qui fut ambassadeur de France au moment de la Révolution.

3) Accueillir les pèlerins et nourrir leur foi : les visiteurs peuvent ainsi admirer plusieurs des 30.000 exemplaires de la bibliothèque patrimoniale, dont des incunables imprimés avant 1501.

A l’origine de l’église qui fête son 500e anniversaire d'existence, il y a l’hospice Saint-Louis. Dès le début du XVIe siècle, il avait pour vocation d’accueillir les pèlerins et les diplomates qui se rendaient dans la Ville éternelle.

Si, dès 1478, la fondation de l’église avait été évoquée par une bulle du pape Sixte IV, c’est en 1518 seulement que fut posée la première pierre de l'édifice. Mais, faute d’argent, il ne sera achevé et consacré que bien plus tard, en 1589, dans l’élan de renouveau suscité par le concile de Trente et la contre-réforme catholique.

La présence de plusieurs toiles monumentales du Caravage contribua également au rayonnement du sanctuaire.

Le 8 octobre 2017, le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’Etat du Saint-Siège, avait lancé cette année commémorative par une messe au cours de laquelle le haut prélat avait exhorté les Français à la sainteté, notamment en politique, ce qui n’est pas « hors de portée », avait-il précisé.

Si saint Louis brilla par sa sainteté comme roi très chrétien, rendant bonne justice et menant sage gouvernement, le paysage politique actuel ne montre guère d'espoir de lui trouver un successeur digne de ce nom !