Sang du Christ, de la royauté de qui procède l’Eglise, sauvez-nous

Source: FSSPX Actualités

L'Eglise est un royaume, non pas une littérature ; une vie, et non pas un assemblage de doctrine ; elle est une règle, une souveraineté, et une royauté qui fait partie de la royauté du Précieux Sang. 

Nourrissons donc, avec un soin jaloux, une fervente dévotion envers l'Eglise. L'amour de l'Eglise a eu une place, et une grande place dans le Sacré-Cœur de Jésus. Les jansénistes, qui faisaient si peu de cas de l'autorité maternelle de l'Eglise, se sont détournés, avec un dégoût instinctif, de la dévotion au Sacré-Cœur. 

Nous devons habituellement regarder l'Eglise comme la seule arche dans le déluge du monde, la seule maîtresse du salut. N'oublions pas que la loi générale qu'il a posée, c'est qu'en dehors de l'Eglise romaine, il ne peut y avoir de salut, et il a établi encore comme règle ordinaire, qu'il n'y aurait pas de croyances si exactes, pas de sympathies si légitimes, pas de vues si généreuses, pas de proximité si grande, pas de dévotions si sensibles, pas de grâces actuelles si senties, qui puissent rendre un homme membre vivant de Jésus Christ en dehors de la communion avec le Saint-Siège. 

Nous devons être jaloux de la simplicité et de la sûreté de cette ancienne doctrine. Nous devons nous défier de toutes les belles paroles, des théories spécieuses, et des ingénieux retranchements que l'esprit du jour voudrait suggérer. 

Nous ne devons nous laisser égarer en aucun cas, ni par les circonstances de temps et de lieu, ni par la supériorité de l'hérésie, ni par les arguments tirés de conséquences qui sont l'affaire du gouvernement de Dieu dans le monde, et non pas la nôtre. 

Les péchés des hommes ne peuvent pas changer la vérité de Dieu. Les hommes sont à sa merci, et ce n'est pas lui qui est à leur disposition. Aux jours de l'Antéchrist, lorsque les deux tiers même des fidèles s'éloigneront de l'Eglise, leur apostasie ne fera pas qu'elle soit moins pour cela maîtresse exclusive du salut.