Sang précieux, rançon d’un prix infini, ayez pitié de nous
Relique du Précieux Sang conservée à Neuvy-Saint-Sépulcre (Indre)
A qui nous adresser pour trouver un libérateur ? Ce ne sera pas à nous-mêmes, car nous ne connaissons que trop par expérience l’infinité de notre faiblesse et l’indomptable vitalité de notre corruption.
Ce ne sera pas aux puissances de la terre, car elles n’ont ici aucune juridiction. Ce ne sera pas à la philosophie, à la science, car dans cette circonstance quel secours peuvent-elles nous offrir ?
Ce ne sera pas à quelqu’un des bienheureux, quelle que soit sa sainteté, ni à aucun des anges, quelle que soit sa puissance, car le moindre péché est une montagne dont la masse écrasante est au-dessus de leurs forces et qu’ils ne peuvent remuer.
Ce ne sera pas Celle que Dieu s’est plu à couronner reine de la création, la glorieuse et l’immaculée Marie, car même sa sainteté ne peut satisfaire pour le péché, et l’éclat de sa pureté ne peut en effacer la tache ineffaçable.
Nous ne pouvons pas non plus demander notre délivrance directement à la longanimité et à la compassion de Dieu lui-même ; car, dans les abîmes de sa sagesse, il a été décrété qu’il n’y aurait pas de rémission au péché sans effusion de sang.
C'est donc du Précieux Sang de Jésus-Christ seul que vient notre salut. C’est grâce à l’immensité de ses mérites, grâce aux inépuisables trésors de ses satisfactions, grâce au pouvoir irrésistible qu’exerce son ineffable beauté sur la justice et la colère de Dieu, grâce enfin à l’amoureuse combinaison de son inestimable valeur et de sa prodigalité miséricordieuse, que nous sommes retirés des profondeurs de notre misère, que nous sommes réconciliés avec Dieu, et que la faveur de notre Père céleste nous est rendue.
(Source : F-W. Faber, Le Précieux Sang ou le prix de notre salut - FSSPX.Actualités)
Illustration : Flickr / Daniel Jolivet (CC BY 2.0)