Séville prévoit de réduire la semaine Sainte 2021 à la portion congrue

Depuis plusieurs siècles, à Séville, entre le dimanche des Rameaux et celui de la Résurrection, une soixantaine de confréries partent en procession, pour retracer la Passion du Christ, consacrant la semaine Sainte comme l’événement le plus important de l’année, dans la capitale andalouse.

Mais le 28 décembre 2020, l’archevêque de Séville, Mgr Juan Jose Asenjo, a publié un décret ordonnant la suspension des processions déjà prévues pour le triduum pascal de 2021.

De même, toutes les célébrations et autres activités organisées par les confréries au sein des paroisses sont annulées, en raison de l’épidémie de Covid-19 qui bouleverse, une fois de plus la vie religieuse des catholiques espagnols.

« Compte tenu du degré de complexité requis par l’organisation des traditionnelles manifestations de piété populaire prévues durant le Carême et la semaine Sainte, nous nous voyons contraints de prendre des mesures extraordinaires », écrit Mgr Asenjo.

Le prélat explique que les autorités civiles et sanitaires consultées ont exprimé une sévère mise en garde contre tout grand rassemblement, de nature à augmenter le taux d’incidence de l’épidémie.

Néanmoins, « la célébration de la semaine Sainte n’est pas supprimée », précise l’archevêque de Séville qui encourage les fidèles à « vivre avec une profondeur et une intensité renouvelées les célébrations liturgiques » qui devraient être circonscrites – à moins de nouvelles restrictions – à l’intérieur des églises, et selon le protocole sanitaire en vigueur.

Une décision qui intervient quelques jours après l’annonce de l’annulation du cru 2021 de la foire qui se déroule traditionnellement durant le temps pascal, à Séville : selon les données du ministère de la Santé, le taux d’immunité à la Covid-19 dans la ville ne s’élèverait qu’à 8,9%.

Pour les mois de mars et avril 2021, les prévisions tablent sur un taux de 30 %, trop loin du niveau requis pour prendre le risque d’organiser des rassemblements de masse, selon les autorités.

Il reste à espérer que cette longue épreuve puisse ranimer dans les cœurs, la persuasion de la dépendance de toute notre vie à Dieu, et que tous se confient à sa Toute-Puissance et à son infinie miséricorde. Et que l’Eglise fasse retentir les prières d’adoration et de supplication qui sont de mises.