Solennité de la Fête-Dieu
Après avoir magnifié la Sainte Trinité, l’Eglise catholique célèbre un autre dogme de foi divine : celui de l’Incarnation du Fils de Dieu qui s’est fait chair et subsiste dans le Sacrement par excellence, l’Eucharistie.
L’oraison de la messe magnifie la gloire infinie que procure à Dieu cet auguste sacrement qui applique aux âmes, à toutes les époques, les fruits de la Rédemption. C’est sur la Croix que le Christ nous a sauvés, et l’Eucharistie, instituée la veille de sa Passion, en est restée le mémorial.
L’autel est le prolongement du Calvaire, et la messe annonce la mort du Seigneur puisque Jésus y est présent à l’état de victime conséquemment aux paroles de la double consécration. En effet, en vertu des paroles du prêtre, la substance du pain est changée au Corps du Christ et la substance du vin est changée au Sang du Christ. Mais sous les espèces du pain se trouve le Christ tout entier, de même que sous les espèces du vin se trouve le Christ tout entier, parce qu’il ne peut plus mourir.
La messe est un vrai sacrifice et l’acte le plus parfait du culte divin, le centre de tout le culte de l’Eglise envers l’Eucharistie.
La Fête-Dieu ou Corpus Christi est une fête d’obligation dans l’Eglise universelle. C’est en 1318 que le pape Jean XXII, à la suite des révélations d’une religieuse, sainte Julienne de Cornillon, demande que l’on fasse en ce jour une procession eucharistique afin de professer publiquement la foi en la présence réelle du Christ. Là où les dispositions civiles empêchent une telle célébration, la solennité de la Fête-Dieu est reportée au dimanche suivant.
(Source : Dom Lefebvre - FSSPX.Actualités - 20/06/2019)