Souhaiter un « Joyeux Noël » relève-t-il d’une pratique discriminatoire ?
A New-York, lors de la période de Noël.
Une majorité des Millennials américains considèrent qu’il est discriminatoire de souhaiter un « Joyeux Noël », selon une enquête réalisée entre le 28 novembre et le 4 décembre 2018 auprès d’un échantillon représentatif de 1000 personnes.
Les Millenials - ou Génération Y - représentent la classe d’âge de ceux qui sont nés entre 1980 et l’an 2000 : ce sont eux qui ont plus particulièrement grandi avec l’avènement et la montée en puissance du numérique.
Selon le sondage diligenté par l’Institut Marist pour le compte de la National Public Radio, ces Millennials seraient 53% à estimer qu’il convient de dire « Bonnes fêtes » et non « Joyeux Noël » le 25 décembre, sous peine de discriminer les non-chrétiens.
En écho, la journaliste de confession juive Julia Ioffe a signé le 21 décembre 2018 une tribune dans le Washington Post : « Arrêtez de me souhaiter Joyeux Noël », invoquant « un sentiment de solitude », quand on lui rappelle « un millier de fois chaque hiver que l'événement culturel américain dominant se passe sans moi ».
Le président américain ne l’entend pas de cette oreille, lui qui, à l’inverse, vilipende l’usage de l’expression « Bonnes fêtes » le 25 décembre : « les gens sont fiers de pouvoir dire de nouveau Joyeux Noël. Je suis fier d'avoir mené la charge contre les attaques sur notre belle et bien-aimée expression. JOYEUX NOEL !!!!! », avait posté sur son compte Twitter Donald Trump, le 24 décembre 2017.
Triste monde que celui des Millennials ! Plus il ouvre les jeunes adultes aux nouvelles technologies, plus il les déconnecte de la simplicité de l’essentiel : le mystère du divin Enfant de la crèche.
(Sources : AFP/The Washington Post - FSSPX.Actualités - 03/01/2018)