Soutien du pape à la doctrine de saint Thomas d’Aquin

Dans un message adressé le 29 septembre aux participants d’un congrès international à Rome sur "l’humanisme chrétien au troisième millénaire", le pape souligne que le philosophe et théologien du XIIIe siècle indique un "chemin valide" aux hommes d’aujourd’hui. Cette rencontre était organisée par l’Académie pontificale de saint Thomas et la Société internationale Thomas d’Aquin, sous le patronage du cardinal Paul Poupard, président du Conseil pontifical pour la culture.

Jean-Paul II analyse en particulier "les facteurs qui constituent des obstacles sur la voie de l’humanisme". Parmi les plus récurrents, il mentionne notamment "la perte de confiance dans la raison et dans sa capacité métaphysique, le refus de la transcendance, le nihilisme, le relativisme, la négation de la valeur de l’intelligence humaine dans la conquête de la vérité, l’oubli de l’être, la négation de l’âme, la primauté de l’irrationnel ou du sentiment, la peur de l’avenir, ainsi que l’angoisse existentielle".

Face à ces défis "très graves" pour l’humanité, le pape insiste sur le fait que la pensée de saint Thomas d’Aquin peut "offrir les éléments de base à une réponse valide, avec sa ferme confiance dans la raison". Pour le pape, le monde d’aujourd’hui a besoin de "maîtres et de témoins capables d’indiquer les chemins valides pour arriver à un monde plus digne de l’homme". – Une question se pose : saint Thomas envisageait-il la dignité humaine comme le dernier concile ?